« Le G5 Sahel a pour objectif de cumuler la Sécurité et le Développement et il n’y a pas de développement sans communication »
Elhadji Hamidou Touré est le Président de la Coordination Nationale des Journalistes du G5 Sahel. Quelques semaines après le lancement de la COJ G5 Sahel, nous l’avons rencontré afin qu’il nous explique les raisons de la création de cette association. Nous vous proposons son interview.
Le Pays : Parlez-nous de la Coordination Nationale des Journalistes du G5 Sahel (COJ G5 Sahel)?
Elhadj Hamidou Touré : La Coordination Nationale des Journalistes du G5 Sahel est une organisation émanant de la volonté de l’Assemblée Générale de la Coordination Régionale qui s’était réunie à Niamey au Niger les 21, 22 et 23 Juin 2017. Volonté qui voulait que chaque pays membre du G5 Sahel mette sur place un démembrement national. C’est ainsi que le 19 Octobre 2017, un ensemble de Journalistes et Hommes de Médias se sont réunis en AG pour la mise en place d’un bureau de 17 membres. Le 24 Janvier 2018, nous avons reçu notre Récépissé sous le numéro 0079/GD-B.
Aux vues des réalités du Mali, les membres ont souhaité l’élargissement du bureau de 17 à 21 membres et afin de combler ce souhait, nous avons tenu une Assemblée générale le samedi 10 février 2018 et c’est désormais chose faite. Le bureau est à 21 membres. Et la porte demeure ouverte pour toute nouvelle adhésion.
Le Vendredi 16 février de cette année, (date de la création du G5 Sahel) nous avons organisé une cérémonie de présentation de la Coordination Nationale aux autorités, aux Partenaires Techniques et Financiers, à la Presse Nationale et Internationale.
Qu’est ce qui justifie sa création ?
Plusieurs choses justifient la création de la Coordination Régionale voire les Coordinations Nationales.
En ce qui concerne notre pays le Mali, des politiques sectorielles (je citerai la politique nationale de lutte contre la Radicalisation et l’extrémisme violent, la stratégie Nationale de Sécurisation du Centre et du Nord, le Plan cadre du Ministère de la Sécurité, la Politique Nationale Genre et la 13 25, etc…) sont en cours, les quelles politiques ont besoin d’être disséminées et appropriées par les communautés et à ce niveau les Hommes de médias que nous sommes constituent le meilleur vecteur, primo. Secundo, le G5 Sahel a pour objectif de cumuler la Sécurité et le Développement et vous convenez avec moi qu’il n’y a pas de développement sans communication.
Quels seront les actions qui seront menées dans les pays membres par la Coordination ?
Nous avons déjà signé un partenariat avec l’Union Européenne pour la formation de 400 journalistes par pays.
Dans les mois à venir, un Séminaire regroupera à Bamako les journalistes, les forces de Sécurité et la Société civile des 5 pays membres autour du thème : Médias et Sécurité dans l’espace G5 Sahel.
Au niveau national, nous allons organiser un atelier de 3 jours afin d’élaborer un plan d’action qui prendra en compte entre autres le renforcement de capacité de nos membres, la politique nationale de lutte contre la Radicalisation et l’extrémisme violent, le Plan cadre du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile pour l’amélioration du lien de confiance entre les forces de sécurité et la population, la politique nationale Genre, les TIC, la Cohésion Sociale et c’est suite à cela que nous allons élaborer des projet pour appuyer les autorités du pays.
Quels sont vos rapports avec les autorités?
Pour le moment, les rapports sont nonchalants.
C’est d’ailleurs le lieu pour nous de remercier le Coordinateur National, Point Focal du G5 Sahel Mr Chérif Hamidou BA pour sa disponibilité et son engagement pour la cause.
Nous espérons dans les jours à venir rencontrer le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale et enfin le Président de la République.
Des rencontres avec d’autres regroupements comme le réseau des jeunes du G5 Sahel, le réseau des Femmes et celui des Élus du G5 Sahel, le Haut Conseil Islamique, l’UJMA et Ansardine International sont en cours.
Un appel…?
Effectivement notre appel va d’abord à l’endroit des autorités pour nous faciliter l’accès à l’information en temps réel, puis aux PTFs pour nous accompagner dans la mise en œuvre de notre plan d’action et ensuite aux communautés afin qu’elles s’investissent pour que le G5 Sahel soit un vrai instrument qui cumule Sécurité et Développement.
Kèlètigui Danioko
Source: Le Pays-Mali