« Nous avons besoin d’une production nationale de 400 Mégawatts en période de pointe pour assurer l’électricité. Malheureusement, les réseaux nationaux ne peuvent fournir que 300 Mégawatts, correspondant au seul besoin d’alimentation de la ville de Bamako, qui consomme les 3/4, soit 75% du total de besoin sur le plan national » a détaillé le ministre des mines de l’énergie et de l’Eau, Laminé Seydou Traoré. Il précise également que « nous importons 100 MW de la Côte d’Ivoire, ce qui n’est pas une fierté pour notre pays ».
Face à cette problématique récurrente, le ministre de l’énergie a partagé avec la presse ce « qui est prévu comme réponse », par son département, pour que « dans deux ans, on ne revienne pas encore dans cette même salle pour dire encore qu’on a des problèmes » a-t-il dit.
Pour y parvenir, des solutions sont envisagées à court et long terme » Nous avons lancé les travaux de construction de 100 Mégas de centrale thermique à Sirakoro. Nous sommes à un taux de réalisation autour de 30% » a précisé le ministre des mines et de l’énergie, avant de rassurer que l’Etat est à pied d’œuvre. Même si, estime une frange de la population, les résultats sont jugés mitigés, le ministre Traoré tient à rassurer de l’engagement du gouvernement à résoudre le problème. « Nous avons demandé à tous les prestataires de services avec lesquels nous travaillons, quels sont ceux qui sont capables de nous déployer au moins ne serait-ce que 20 à 40 mégas entre le mois de décembre et la période de pointe qui commence en mars. Il n’y a que deux sociétés qui ont été capables de nous fournir une capacité de 20 méga » déplore le ministre, et à juste titre. Puisque cet effort est encore loin de combler les besoins.
Et, en tout état de cause, le chemin de l’électrification du pays reste parsemé d’embuches. Mais le ministre Traoré rassure que l’Etat joue sa partition, et les partenaires sont mobilisés, soutient-t-il, pour réduire la souffrance des populations.
Ousmane Tangara
Source: BamakoNews