Le peuple du Mali aspire depuis bien longtemps au changement. Changement d’idéologie, de politique et surtout de leadership. Depuis 20 ans, on constate que ce sont les mêmes politiques qui sont aux affaires et font tout pour entretenir un système qu’ils ont eux-mêmes instauré. Cette politique d’exclusion de la nouvelle génération accroit chaque jour un peu plus la colère de la classe moyenne qui ne fait que subir cette sorte d’injustice qui a su prendre racine dans la classe politique malienne.
Depuis l’occasion manquée du projet de révision constitutionnelle du chef de l’Etat son excellence M. Ibrahim Boubacar Keita, l’opposition démocratique malienne et certaines associations prônent de plus en plus l’alternance en 2018. A suivre la campagne de prêt, on comprend aisément qu’elle cherche désespérément une branche à laquelle s’accrocher pour venir au pouvoir en 2018, sauf qu’il y’a erreur de calcul. Si certains tentent de décrier la politique du président IBK, la raison est encore plus profonde sinon le bilan de chef de l’exécutif malien est plus qu’éloquent même s’il faut reconnaitre que beaucoup restent encore à faire. Ici, nous avons plus à faire face à un problème de personne et non une quelconque gestion des affaires de l’Etat.
Erreur de Calcul pour l’opposition car elle aussi ne jouit d’aucune crédibilité auprès de la population et sa stratégie de s’approcher de certains mouvements de jeunes pour arriver à ses fin est déjà vouée à l’échec avant même de prendre forme. Erreur de calcul car la majorité des leaders de l’opposition durant ces vingt années de démocratie de façade se sont compromis dans la gestion des affaires de l’Etat. La plupart d’entre eux ont, à un moment donné, accepté des pots de vin ; soit pour se taire soit pour parler.
Ils ont donc tous pris part au partage du gâteau et sucer le sang des pauvres populations et, aucune bonne action ne plaide en leur faveur. Une autre erreur de calcul car l’alternance ne viendra pas du coté cette opposition encore moins de ses soutiens car le peuple malien est désormais un peuple averti, capable de faire sa propre lecture et choisir l’homme qu’il faut quand le moment sera venu. L’alternance tant prêchée aura bien lieu mais l’idéal viendrait d’une jeunesse non partisane.
Amadingué Sagara