Les élections législatives de 2020 se sont déroulées dans des conditions difficiles. Chacun a son commentaire sur la crédibilité d’une élection qui n’a pas été facile quand on sait qu’elle s’est déroulée en un moment où le monde entier, dont notre pays, est frappé par le COVID 19. En plus, notre pays fait aussi à l’hydre terroriste.
Le Mali traverse une période très difficile de son histoire. Le pays est en coupe réglée. Les forces vives de la nation sont presque unanimes sur un point: le pays va mal. C’est dans ce contexte que les autorités tentent de sortir du pays du gouffre en organisant les élections législatives conformément aux indications du Dialogue National Inclusif. Malheureusement, ces élections législatives ont coïncidé avec un mal qui perturbe le monde entier et qui n’a pas épargné notre pays. C’est aussi dans ce contexte incertain que le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, s’est retrouvé également entre les principaux ravisseurs dans le Gourma. Fallait-il tenir des élections dans ces conditions? Les avis divergents, mais le pouvoir a tranché en faisant le pari de relever le défi. Le 1 ertour de ces élections législatives a eu lieu, mais dans la douleur. Ce scrutin, s’il est validé, constituera, pour les autorités, un ouf de soulagement. Elle sera un point de départ, sinon un tournant décisif pour notre pays. Face à ces adversités, le Mali est à la croisée des chemins: exister ou périr. Dès lors, nous pouvons affirmer que bien que le Mali vit une situation difficile de son existence, l’organisation de ces élections législatives s’impose pour faire avancer les réformes qui attendent le pays afin qu’il retrouve sa stabilité. Le pays doit être avancé malgré les vicissitudes. Les acteurs politiques doivent comprendre que le pays est déjà au fond et qu’il faut chercher à sortir de l’abîme.
Alors, ces élections législatives constituant une voie pour notre pays de refuser la fatalité, de refuser la loi des obscurantistes qui ont juré de mettre notre démocratie chèrement acquise à la poubelle. Les tendances qui se dégagent promettent un renouveau dans l’assemblée nationale. La nouvelle assemblée aura à accueillir de nouveaux élus pour insuffler un sang nouveau. Nous ne sommes pas dans un pays stable, il est donc urgent que les Maliens refusent la compromission face aux ennemis qui n’ont pas d’autres objectifs que de dévier le pays de sa trajectoire. Le boycott de ces élections arrangerait bien les terroristes qui cherchent à installer un état ingouvernable.
Fakara faïnké
Source: Journal le Républicain-Mali