La menace de la pandémie du coronavirus a eu un impact majeur sur le premier tour des élections législatives du dimanche 29 Mars 2020 qui a été marquée en commune I du district de Bamako par une très faible affluence des électeurs. Les dispositifs sanitaires ainsi que l’absence de certains matériels électoraux ont aussi été constatés au niveau de certains centres.
L’affluence n’était pas au rendez-vous lors du second tour des élections législatives de 2020 dans les différents centres de la commune I du district de Bamako. La menace de la pandémie du coronavirus a, en effet, pesé lourd sur l’affluence du scrutin. Si à Djelibougou et Boulkassoumbougou, malgré la fine pluie matinale, on constatait un petit attroupement devant certains bureaux de vote, à Djoumanzana, au centre du lycée Fily Dabo Sissoko, Fadjiguila et Korofina Nord, les électeurs se présentaient à compte-gouttes chose qui a poussé certains assesseurs et délégués à somnoler dans des bureaux de vote. Beaucoup d’imperfections constatées lors du scrutin. Si la plupart des bureaux ont été ouverts à temps, les matériels électoraux n’étaient pas au complet. Les électeurs manquaient aussi à l’appel. Selon Mamadou Diarra, un électeur rencontré au centre de vote de Djoumanzana. « Plusieurs raisons peuvent expliquer cette faible affluence des électeurs. Les Maliens ne sortent pas sous la pluie, première raison, la seconde raison pour moi est la menace de cette maladie de coronavirus. J’ai décidé de venir voter mais j’ai fait un vote blanc car n’ayant pas confiance à aucun de ces candidats», explique Diarra. Oumou Keita de Boulkassoumbougou, à la différence de Diarra, a voté pour des jeunes candidats qui, selon elle, sont en mesure de changer le visage de la commune I. Elle a lancé un vibrant appel à l’endroit des électeurs qui osent bafouer leurs honneurs en acceptant des miettes pour vendre leurs voix. Quant à Assitan Sidibé du centre de vote de Korofina, elle a fait savoir qu’elle a bravé la fine pluie pour venir voter pour le candidat qui lui semble le plus apte à recadrer la commune et de lui permettre de redorer son blason. Soulignons que l’affluence n’était pas au rendez-vous lors de ces élections législatives. Les sotramas se faufilaient dans les rues des quartiers de la commune I à la recherche d’électeurs. Quant aux dispositifs sanitaires comme les gels, les kits de lavage des mains au savon, les désinfectants, les caches nez, ils en manquaient dans certains centres. Moussa Samba Diallo
Source: Lerepublicainmali