A la veille des élections législatives prévues pour le 25 novembre et 16 décembre on assiste des démissions multiples des militants des partis politiques. Ces démissions s’expliquent parfois par la recherche démesurée de l’intérêt personnel et souvent le non respect des textes des structures du parti.
La politique, selon la définition étymologique est une activité sociale dans laquelle les membres d’une société établissent, modifient les normes de leur collectivité et décident ensemble de leur avenir. Par contre, dans plusieurs pays et notamment le nôtre, la politique est un jeu d’intérêt et ils sont rares, parmi les politiciens, qui se soucient des préoccupations des populations. Ils se lancent dans la politique pour avoir un meilleur avenir pour eux-mêmes et non pour œuvrer pour le développement de leur communauté. Si le gouvernement de l’ancien premier ministre Moussa Mara avait inclus dans la loi électorale des stratégies susceptibles d’endiguer la transhumance politique, force est de savoir que cette pratique de politiciens est un jeu d’intérêt.
En effet, depuis l’annonce des élections législatives plusieurs militants et militantes ont abdiqué leur parti respectif au profit d’autre parti, et certains préfèrent l’indépendance pour se représenter aux échéances électorales. Quelles sont les raisons de ces démissions multiples?
Toutefois, au Mali, la politique est un métier voire une profession pour beaucoup de politiciens. Sans la politique ils n’ont aucune activité ou travail générateur. Raison pour laquelle, ils s’accrochent à leur poste électif, une fois élu, cherchant à se faire des inamovibles.
Au niveau de certains partis politiques, c’est les cadres du parti qui choisissent les hommes et les femmes qui doivent être sur la liste, selon leur texte. Même si, nous savons tous que pour être sur ces fameuses listes, il faut remplir, bien entendu, certaines conditions d’ordre morale, intellectuelle et surtout financière.
Généralement, si le potentiel candidat ne sera pas désigné, d’amblée il claque la porte du parti pour chercher un autre point de chute profitable.
Eu égard, force est de reconnaître que cette pratique de nomade ne datent pas aujourd’hui. Pour mémoire d’hommes, l’actuel Président de la République avait claqué la porte de l’Adema en 2001 pour créer son parti actuel le Rassemblement pour le Mali (RPM). De même, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, a quitté l’Adema pour créer l’URD (Union pour la République et la démocratie). Ces deux exemples illustrent des milieux de cas. Alors, on peut dire que pratiquement la majorité de politiciens maliens change de parti politique, comme ils changent leur veste. Et pourtant, ils doivent savoir que la politique n’a pas pour vocation de s’enrichir mais plutôt de servir son pays, sa communauté avec honnêteté et dignité.
B. KONE