Les partis politiques maliens se décrédibilisent en s’alliant très souvent pour prétendre à quelque chose. En 2022, année des élections, c’est une grande opportunité pour ces partis de faire profil bas et avoir un poste. La période électorale est l’un des moments importants dans l’histoire d’une nation.
Les précédentes échéances électorales ont montré, tout sauf le bon sens ou l’esprit d’un bon parti politique, son idéal. Dans ce pays, les hommes politiques, ou devrions-nous dire les politiciens, peu importe l’appellation, se sont montrés, pas comme des patriotes constructifs, mais comme ceux ne visent que leurs intérêts. De même que ces élections ont montré que tout ne serait sans aucun doute que de l’intérêt privé qui serait plus conséquent que l’intérêt général aux yeux de ces politiques. En tout cas, c’est l’impression qu’ils nous donnent après tant d’années dans les échecs et d’images ternies ou sales. Les élections à la députation passées, en est la parfaite illustration. Le parti présidentiel, en occurrence le camp du président Ibrahim Boubacar Kéïta faisait alliance au camp de l’opposition. Dans plusieurs circonscriptions à travers tout le pays, des candidats du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et ceux de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), pourtant, ennemi dans l’Assemblée nationale, ou du moins deux camps aux visions différentes, ou opposées pour le Mali. Pour les élections générales qui arrivent, craindrait-il la même tournure que pour les précédentes ? À l’heure où nous sommes ce serait une question que chacun des Maliens serait en droit de se poser en ce moment. L’avenir politique de la nation malienne serait mis en cause. Pour qui connait le comportement de nos hommes politiques, leurs façons de faire pour nous convaincre de voter pour eux. Des alliances qui verraient bientôt le jour dans ce nouveau Mali qu’on croit refonder. Hélas, ce serait peine perdue, si grosses écuries de la scène n’arrivent pas à s’effrayer un chemin pour atteindre leurs objectifs, la conquête du pouvoir, rien que cela. À l’époque le PARENA de Tièbilé Dramé avait trouvé une héberge auprès de l’URD de Soumaïla Cissé, car il avait été son directeur de campagne contre le président Ibrahim Boubacar Kéïta lors des élections présidentielles de 2018. Sans oublier les alliances ou coalisations de seconde zone puis celles qui sont effectivement faites lors des seconds tours et qui sont d’ailleurs devenus une coutume dans ce pays. Et l’objectif à ce niveau serait évidemment un poste. Chose qui motive ces nombreuses alliances des hommes politiques et des partis politiques.
À suivre…
Moriba DIAWARA
Source : LE COMBAT