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Elections en Afrique: Moussa Faki écarte les auteurs des coups d’Etat

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, affirme clairement que les militaires qui assurent les transitions en Afrique ne peuvent pas se présenter aux élections. Il affiche sa fermeté à l’égard des régimes arrivés au pouvoir à l’issue de coups d’État. Il s’agit notamment du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, du Tchad, du Soudan…

Dans un entretien accordé à nos confrères de Jeune Afrique, l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères qui préside actuellement la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, défend son bilan et affiche sa fermeté à l’égard des régimes arrivés au pouvoir par la force. Soutenant la position de la CEDEAO, il a déclaré qu’il n’était pas question que les militaires qui ont assuré la transition puissent se présenter aux élections.
Sur la présence de Wagner sur le continent africain, Moussa Faki Mahamat a déclaré que l’Union africaine était contre le mercenariat. Selon lui, depuis le temps de l’OUA il y a des décisions contre le mercenariat. Mais, précise-t-il, les États sont libres de contracter avec les pays ou les organisations de leur choix.
«C’est ce qui se passe. La question doit être gérée au niveau des États et les États sont extrêmement jaloux de leurs souverainetés », a fait comprendre le président de la Commission de l’Union africaine.
Quant aux changements anticonstitutionnels, il a fait savoir que les textes étaient clairs et qu’il y avait une Charte sur la démocratie, les élections et la gouvernance qui interdit les changements anticonstitutionnels. Malheureusement, déplore-t-il, la mise en œuvre de ces textes fait défaut au niveau des États membres.
« Les tripatouillages des constitutions constituent un problème ; l’organisation des élections transparentes pose un problème ; l’exclusion pose un problème ; les changements inconstitutionnels de gouvernement posent un problème », a dénoncé Moussa Faki Mahamat.
Dans notre pays, l’élection présidentielle est prévue en février 2024, conformément au chronogramme établi. Mais déjà, l’éventualité de la candidature du colonel Assimi GOÏTA, à ce scrutin, fait débat. La question fait débat depuis longtemps.
Pour Aboubacar Sidiki FOMBA, membre du Conseil National de Transition et soutien de la transition, si Assimi veut il peut se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Selon lui, la Charte de la transition dit clairement que le Président et le Premier ministre ne peuvent pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Mais, ajoute M. FOMBA, il n’est pas dit que s’ils démissionnent, ils ne peuvent pas se présenter.
L’homme politique avait évoqué ce scénario avant le vote du nouveau projet de Constitution.
Pour certains observateurs, la nouvelle loi électorale adoptée le 17 juin par le Conseil national de transition (CNT) ouvre la voie à une éventuelle candidature du colonel Assimi Goïta.
Selon l’une des dispositions de cette nouvelle loi électorale, «tout membre des Forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de Président de la République doit démissionner six mois avant la fin du mandat en cours du Président de la République».
Il reste à savoir au cas où le Président de la transition se portera candidat, ce que le président de la commission de l’Union africaine pourrait faire pour l’empêcher. Cela, quand on sait qu’en 2022, Moussa Faki Mahamat a échoué à faire sanctionner son propre pays (le Tchad) qui s’était rendu coupable de coup de force inconstitutionnelle après le décès de Idris Déby ITNO.
En effet, le 11 novembre 2022, lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, le président de la Commission de l’Union africaine n’a pas réussi à rallier les pays membres à sa cause. En cause : le refus d’une transition vers un pouvoir civil et la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre au Tchad. Lors de ladite réunion, le Conseil Paix et sécurité (CPS) en a décidé autrement.
Tenue à Addis-Abeba par visioconférence, la session du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) consacrée à l’examen de la situation au Tchad sur la base du rapport remis par le président de la Commission Moussa Faki Mahamat s’est achevée sur un échec de ce dernier.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin

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