Deux jours après l’élection du président de la République malgache (Madagascar), des contestations relatives à des irrégularités et bourrages d’urnes sont soulevées par certains candidats de la présidentielle. Pendant ce temps, les observateurs de l’Union Européenne rassurent que les irrégularités suivies des incidents détectés de part et d’autre, ne peuvent pas avoir des impacts négatifs sur les résultats électoraux.
A Madagascar, deux jours après le scrutin présidentiel, des contestations d’irrégularités et de bourrages d’urnes s’intensifient. En effet, dès le jeudi, après que des candidats comme Hery Rajaonarimampianina ont dénoncé des irrégularités, l’ex-chef d’Etat a de son tour déploré, dans un communiqué, le détournement du vote de la population malgache à travers l’existence d’un fichier électoral non valide, la présence des bulletins déjà pré-cochés en plus des intimidations.
Suivant l’annonce faite par l’ex-chef d’Etat, en cet instant crucial de la démocratie malgache, tout porte à croire que le suffrage exprimé par la population malgache est en train d’être victime de détournements et ils ne se laisseront pas faire.
À ces irrégularités dénoncées, s’ajoute la déclaration du camp de Marc Ravalomamana qui n’a pas aussi manqué d’évoquer des anomalies. C’est partant de là que le porte-parole du mouvement de son camp confirme qu’il y a eu beaucoup d’irrégularités dans le district de Madagascar. « Des électeurs dont les noms ne figurent pas sur les listes, des signatures absentes et des anomalies ont causé beaucoup de préjudices », dit-il.
Bien vrai que le dépouillement des voix continue à présent au niveau de la Commission Electorale Nationale Indépendante malgache (CENI), qui a jusqu’au 20 novembre courant pour donner son verdict, les membres de la délégation de l’Union Européenne ont, à travers le chef de mission Christian Preda, rassuré que malgré les incidents mineurs dans certains bureaux de vote tels que les bourrages d’urnes ou un vote interrompu, ces irrégularités dénoncées ne peuvent pas avoir des impacts négatifs sur les résultats de la présidentielle. Et d’ajouter qu’il n’y a aucune élection qui est parfaite.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays