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Élection présidentielle de juillet 2018 : IBK porté par une coalition

L’élection présidentielle du 29 juillet 2018 s’approche à grands pas. Dans la course pour Koulouba, c’est une coalition de 67 partis politiques qui portera la candidature du président sortant Ibrahim Boubacar KEITA. Ladite coalition sera dirigée par le Rassemblement pour le Mali (RPM), l’ASMA/CFP, l’Um-Rda, mais sans les gros calibres de la majorité présidentielle à savoir l’ADEMA PASJ de Pr. Tiémoko SANGARE, la CODEM d’Housseyni Amion GUINDO et le MPR de Dr. Choguel Kokala MAIGA.

Si l’on se réfère aux résultats des urnes lors des communales de 2016, on peut affirmer sans risque de se tromper que la coalition qui portera la candidature du président de la République sortant, est une coquille vide. Car son poids politique ne représente pas grand-chose.

À part le parti présidentiel qui a récolté 187 maires avec près de 2000 conseillers communaux et 70 députés à l’Assemblée nationale, les autres partis politiques de cette coalition ne sont que représentés par leur nom.  La plupart d’entre eux n’ont pas assez d’élus et ne sont même pas bien implantés sur le territoire national. Et pour preuve, le Parti citoyen pour le renouveau (PCR) dirigé par Ousmane Ben Fana TRAORE, malgré la débauche d’énergie dans le District de Bamako, est sorti bredouille de ces élections, avec zéro conseiller et zéro maire dans les 6 communes du district de Bamako.

Toutefois, le PCR a pu quand même avoir deux (2) mairies à l’intérieur du pays. L’UDD maîtrise un peu le terrain avec 357 conseillers dont 12 maires. Quant à l’APR d’Oumar Ibrahim Touré, elle n’a eu que 150 conseillers dont 3 maires. Le parti du Ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne et non moins porte-parole du gouvernement (PS Yéleen Kura), monsieur Amadou KOITA, n’a que 13 conseillers. Et le parti soutenant les idéaux du père de l’indépendance a, de son côté, 300 conseillers dont 18 maires. D’autres partis de cette coalition, à savoir l’ASMA/CFP a 13 maires ; le CDS se retrouve avec 10 maires ; l’UFD de Chaka DIARRA n’a que deux (2) maires ; le MODEC a 4 maires.

C’est donc une coalition qui ne compte qu’une seule force politique réelle sur le terrain. Il s’agit là du RPM. Mais la dissension liée aux luttes de positionnement dans cette formation politique pourra conduire le parti présidentiel à aller à cette élection présidentielle à rangs dispersés. Car plusieurs cadres du RPM ne sont pas d’accord avec non seulement la gestion du pays par le régime, mais aussi ils pensent qu’IBK doit porter les couleurs de son parti et non celles d’une coalition. Cette gestion est, selon eux, caractérisée par la corruption à ciel ouvert et le favoritisme. C’est ce qui explique les premières démissions au sein du RPM et d’autres pourront suivre dans les semaines à venir pour les même raisons.

En face une artillerie redoutable: l’opposition politique !

L’opposition politique dans son ensemble constitue une force redoutable. Car l’URD à elle seule a plus de 1000 conseillers dont plus de 100 maires. L’ADP Maliba suit avec près de 1000 conseillers et de plusieurs dizaines de maires ainsi que des présidents des conseils de cercle, notamment celui de Kidal et Bankasse. Le parti YELEMA de Moussa Marra a 353 conseillers dont 15 maires, le CNID/FYT de Me Mountaga TALL a près de  400 conseillers dont 15 maires et le Parti SADI du Dr. Oumar Mariko compte  300 conseillers dont 17 maires.

En outre, l’ADEMA PASJ avec ses 1500 conseillers communaux dont 131 maires, la CODEM avec ses 700 conseillers dont 37 maires et le MPR du Dr. Choguel Kokala MAIGA avec ses 22 maires n’ont pas participé à la réunion de la coalition avec le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar KEITA.

Si les abeilles ont montré leur volonté à présenter un candidat à l’interne, la position de la CODEM et du MPR est confuse car Housseini Amion GUINDO a clairement dit que la conférence nationale de son parti déterminera la conduite à tenir pour l’élection du président de la République. Mais quant au Dr. Choguel Kokala MAIGA, il observe l’évolution des événements. En somme, la bataille pour Koulouba en 2018 sera rude et elle n’est pas gagnée d’avance.

André TRAORE

Par Soleil Hebdo

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