A l’occasion de l’élection présidentielle, le perdiem des délégués de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) était fixé à quarante-quatre mille FCFA par personne et par jour. Ce qui n’a pas été le cas d’une partie des délégués de la CENI du cercle de Kayes, qui n’ont reçu que « trente-quatre mille » Francs CFA, soit dix mille francs de moins que les autres. Excédés, les délégués ont tout simplement refusé de déposer leur rapport.
Invraisemblable ! Tous les rapports de la Commission nationale indépendante du cercle de Kayes ne sont pas encore disponibles, vingt-quatre heures après la fermeture des bureaux de vote, une partie des délégués de l’instance de surveillance des élections ayant refusé de déposer leur rapport. Ils « accusent » les responsables locaux de détourner une partie de leur argent. Ils affirment avoir reçu « trente-quatre » mille francs CFA au lieu de quarante-quatre mille. « Nous conditionnons le dépôt des rapports au paiement intégral de nos sous », commente l’un d’entre eux, avant de dénoncer qu’ils ont été toujours « escroqués » par les responsables.
Approché, le coordinateur régional de la Commission nationale indépendante, M. Dalla Bocoum, reconnait que tous les délégués n’ont pas reçu les quarante-quatre mille francs. « L’argent a été réparti en fonction du coût des transports » explique-t-il. Ce qui fait que certains se sont retrouvés avec plus de cinquante-cinq mille FCFA. Il a cependant appelé les jeunes au dialogue pour trouver une issue heureuse à cette situation.
Pourtant le président de la CENI, Amadou Bah, avait déclaré devant la presse, le mardi 23 juillet, que chacun des délégués devrait percevoir quarante-quatre mille FCFA. Une information confirmée par une source à l’intérieur de la CENI.
De toute façon, les jeunes campent sur leur position et au moment où nous mettions sous presse, les deux parties étaient entrées en négociation afin de trouver un terrain d’entente.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays