Aujourd’hui, tous les complots sont montés pour “empêcher” la candidature de l’actuel président de la Fédération Malienne de Football, Mamoutou Touré dit Bavieux, de briguer un second mandat, le 29 août prochain, alors qu’il se trouve être le grandissime favori devant deux autres candidats. Et des rumeurs circulent sur une “probable” convocation devant un juge du patron du football malien dans un dossier concernant sa gestion à l’Assemblée Nationale où il était le Directeur Administratif et Financier (DAF). Le nom de l’ex- président de l’Hémicycle, Issiaka Sidibé et celui de l’ex-Questeur, Mamadou Diarrassouba, aujourd’hui membre du Conseil National de Transition (CNT) sont également cités. Mais, il a fallu l’annonce de la candidature de Bavieux Touré pour que son interpellation inonde les réseaux sociaux. De toutes les façons, les partisans de Bavieux sont prêts à aller jusqu’au bout puisqu’ils trouvent trop “flagrant” ce montage. Et la FIFA est très regardante sur ce genre d’ingérence politique dans la gestion du football. Le Mali risque gros dans cette affaire. Le président Assimi Goïta est fortement interpellé.
De plus en plus, des rumeurs circulent sur l’interpellation de trois personnalités devant un juge d’instruction du Pôle Economique et Financier concernant des dossiers “d’atteinte aux biens publics”, selon notre confrère Serge Daniel. Il s’agit d’un ex-Président de l’Assemblée, d’un ex-Questeur et d’un dirigeant sportif.
D’autres, moins prudents et friands de scoop, évoquent une affaire concernant la gestion de l’Assemblée Nationale du Mali dont Issiaka Sidibé était le Président, Mamadou Diarrassouba (actuellement Membre du CNT) en était le Questeur et l’actuel président de la Fédération Malienne de Football, Mamoutou Touré dit Bavieux, le Directeur Administratif et Financier (DAF). Malheureusement, dans ce dossier, il semblerait que c’est une seule personne qui est visée. Il s’agit bien de Mamoutou Touré dit Bavieux. On ne sait pas pourquoi ? Depuis quelques mois, des manœuvres sont orchestrées çà et là afin de l’“empêcher” de briguer un second mandat à la tête de la Fédération Malienne de Football où tous les paramètres montrent qu’il n’y a pas match avec ses éventuels adversaires.
Et tous les complots sont aujourd’hui contre lui. Sinon, comment on peut comprendre brusquement cette campagne sur son interpellation devant la justice, après avoir annoncé sa candidature ? Pourquoi attendre à quelques semaines de l’élection du président de la Fémafoot pour sortir un tel dossier, l’élection étant prévue pour le 29 août 2023 ?
Vrai ou faux ? Si jamais cette rumeur se confirmait, le football malien risque gros puisque la FIFA et la CAF sont déjà au parfum de tout ce qui se colmate contre l’actuel président de la Fémafoot. On sait bien que la FIFA a toujours détesté l’ingérence dans les affaires de football surtout que le cas Bavieux Touré est trop “flagrant”, selon l’avis de nombreux observateurs avertis.
A ce propos, les textes de la FIFA sont très clairs : “Tant que la personne n’est pas condamnée à travers un jugement, elle peut bel et bien être éligible à un poste de la fédération”. Et jusqu’à l’élection d’un nouveau président, Bavieux Touré demeure toujours président de la Fémafoot jusqu’au 29 août 2023. Pour le moment, rien n’est officiel concernant cette affaire d’interpellation.
S’agissant de cette élection à la présidence de la Fédération Malienne de Football, trois candidatures sont déjà annoncées. Il s’agit du président sortant, Mamoutou Touré dit Bavieux, de son challenger en 2019, Sahala Baby, président de la Ligue Régionale de Football de Tombouctou et N’Pa Sylla, président de la Ligue régionale de football de Koulikoro.
On se souvient que pour être président de la Fémafoot, Bavieux Touré avait battu Sahala Baby, le 29 août 2019 au CICB. Il avait obtenu 32 voix contre 30 pour Sahala.
Et le Secrétariat général de la Fémafoot vient de lancer l’appel à candidature pour l’élection du président et des membres du Comité Exécutif. Cela en application à l’article 41.4 des Statuts de la Fémafoot. Cette élection aura lieu lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire le mardi 29 août 2023 au CICB. Elle sera supervisée par une Commission Electorale.
“Conformément aux dispositions de l’article 41 des Statuts de la Fédération Malienne de Football et de l’article D.2.1 du Code électoral, les listes de candidatures doivent parvenir au Secrétariat général de la Fémafoot, le vendredi 28 juillet 2023, avant 16 h, par courrier recommandé ou déposées contre accusé de réception conformé. Le dossier de candidature des membres de chaque liste doit comporter les pièces suivantes : un extrait d’acte de naissance ou du jugement supplétif en tenant lieu ; un casier judiciaire datant d’au moins trois mois ; un certificat de nationalité ; un certificat de résidence, un Curriculum Vitae (CV) et une déclaration sur l’honneur de non condamnation à une infraction au code d’éthique de la FIFA dans les cinq dernières années précédant le dépôt de candidature (formulaire à retirer auprès du Secrétariat général de la Fémafoot) et enfin une photo d’identité récente “, précise la lettre circulaire portant appel à candidature pour l’élection du président et des membres du Comité Exécutif de la Fémafoot.
Et pour être candidat, “chaque liste doit être soutenue par au moins sept membres de la Fédération Malienne de Football dont deux Ligues Régionales au moins et cinq clubs professionnels au moins. La liste doit obligatoirement inclure au moins deux candidatures féminines, sous peine d’invalidation. Chaque membre ne peut apporter son soutien qu’à une seule liste.
Pour être déclarée élue, la liste doit recueillir la majorité simple (plus de 50%) des suffrages valablement exprimés. Si aucune liste n’a pu réunir la majorité requise, il est organisé immédiatement un ou plusieurs tours subséquents jusqu’à ce que l’une des listes obtienne la majorité simple (plus de 5%). A chaque tour, la liste ayant obtenu le plus petit nombre de voix, sera automatiquement éliminée “.
El Hadj A.B. HAIDARA