Restauration de l’autorité de l’Etat, instauration d’un véritable dialogue entre les Maliens, mise de l’Etat au service des populations, responsabilisation des jeunes et des femmes, construction d’une économie performante et solidaire…tels sont les principaux axes sur lesquels repose le projet de société du candidat de la coalition pour l’alternance.
Au lendemain du lancement officiel de la campagne, le 7 juillet, le candidat de la coalition pour l’alternance et le changement, Soumaïla Cissé, a officiellement pris contact avec ses militants le dimanche au boulevard de l’indépendance pour présenter les grandes lignes de son programme. Ce premier contact a permis non seulement au directoire de campagne d’expliquer les raisons de l’engagement politique de leur candidat mais aussi d’inviter les militants au retrait des cartes d’électeurs et une campagne apaisée.
La cérémonie de lancement organisée à cet effet, était aussi mise à profit pour des témoignages. Ainsi, la directrice adjointe de campagne, Mme Diakité Kadidia Fofana est revenue sur les motifs de son soutien à l’honorable Soumaila Cissé. « Mon parti (NDRL : l’Adéma) a dérobé à sa mission fondamentale en refusant d’aller à la conquête du pouvoir. Ce qui fait de l’Adema aujourd’hui un club de soutien. Alors que les difficultés économiques du moment nous exigent une participation active », justifie-t-elle.
Pour elle, l’homme que la coalition pour l’alternance porte à un programme idéal pour le Mali. « Plus besoin de rappeler les péchés du régime défaillants. Les espoirs de 2013 ont été déçus. Il faut ensemble restaurer cet espoir. Telle est ma volonté », dit-elle.
Habib Dembélé qui a décidé de rejoindre Soumaila Cissé ajoute que son choix s’explique par la capacité de Soumaila Cissé de nous sortir de la léthargie dans laquelle le régime actuel a plongé mon pays. « Quand le centre du pays brûle, quand des Maliens sont massacrés et enterrés dans des charniers, le régime IBK organise de concerts avec l’argent public. Le Mali est en danger. Il est temps que ça s’arrête », souligne-t-il. « Je ne roule pas sur l’or et je n’en ai pas besoin. Seulement, il faut savoir agir. L’URD a pris le volet gouvernance de notre programme. Pour nous, c’est fondamental. Puisque le régime actuel laisse le mal se propager comme un cancer. C’est pourquoi, il reste clair : ce régime ne travaille pas pour les Maliens. Il n’en a pas l’intention… ».
Je m’affiche à titre personnel pour contribuer à l’alternance, déclare-t-il.
Prenant la parole, sous un tonnerre d’acclamation, Soumaila Cissé est revenu sur son programme de société, axé sur cinq piliers. Il s’agit de : restaurer l’autorité de l’Etat, instaurer un véritable dialogue entre les Maliens, mettre l’état au service des populations, donner aux jeunes et aux femmes la place qui leur est due dans la société malienne, construire une économie performante et solidaire.
La relance de l’économie, un impératif !
Pour avoir les moyens de notre action et conduire le Mali vers l’émergence, il est essentiel de garantir une croissance économique dynamique, durable, et inclusive, qui s’appuie sur un secteur privé confiant dans la bonne gestion du pays, qui utilise le potentiel de nos ressources naturelles de manière responsable, qui donne à nos hommes et nos femmes des emplois décents, et qui ne laisse personne au bord du chemin. « Vu la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, les défis sont nombreux mais nous les surmonterons ensemble.
Aujourd’hui, la croissance du PIB réel (5% en moyenne sur les trois dernières décennies) ne permet pas de faire reculer la pauvreté eu égard au taux d’augmentation de 3,6% de la population. Près de la moitié de nos concitoyens vivent dans la pauvreté, principalement dans les campagnes. Le Mali se place à la 175ème place sur 188 pays dans le classement de l’Indice de Développement Humain (IDH). Notre pays n’a atteint partiellement qu’un seul des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015 et continue de dépendre massivement de l’aide internationale qui représente environ trois quarts des recettes fiscales du Pays… ».
« Notre pays dépend encore essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et des ressources minières. Notre industrie reste embryonnaire. Une telle structure rend l’économie malienne fortement dépendante vis-à-vis de l’extérieur, et donc vulnérable aux chocs exogènes en raison notamment de la concentration des exportations (or, coton principalement) dont la fluctuation des cours déstabilise les finances publiques et la balance des paiements. La croissance économique est aussi affectée par les fluctuations du climat, du cours des produits pétroliers, ou par des crises. De plus des contraintes sérieuses existent en matière de financement de l’économie, du secteur privé et des PME/PMI créatrices d’emplois : le pays épargne peu (3 fois moins que le Maroc) et a du mal à investir. Le système bancaire ne joue pas efficacement son rôle pour financer l’économie. Enfin, les difficultés dans le recouvrement de l’impôt réduisent encore les ressources publiques disponibles pour un développement stable et solidaire », explique Soumaila.
Pour y faire face dans un climat social apaisé, une croissance économique d’au moins 7% sur plusieurs années, chiffre consensuel de la communauté internationale, est une impérieuse nécessité. « Les principaux axes du volet économique de notre programme sont : la création d’une charte régissant les droits et obligations respectifs des PME-PMI et de l’État, la réduction à 5 jours des délais des formalités administratives pour la création d’entreprise, la réduction du coût de la création d’entreprise, la réduction du capital minimum requis, la réforme de l’impôt sur les sociétés, la simplification de la structure de l’imposition… »
Les femmes au cœur des engagements !
Les femmes constituent la moitié de notre population mais leur contribution est limitée par les nombreux obstacles et les discriminations auxquels elles font face. « Nous envisageons le renforcement du cadre juridique afin que les actes de violences et de viols ne restent pas impunis et la facilitation de l’accès des femmes aux centres de santé les plus proches pour un meilleur suivi des grossesses. Aussi, contribuer à la facilitation de l’installation de jeunes entrepreneurs… ».
Le candidat de la coalition pour l’alternance est revenu sur d’autres préoccupations, notamment la sécurité, la santé et l’éducation.
Au cours de la cérémonie de lancement de campagne, des adhésions ont été déclarées. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Artisanat, Aïssata Bengaly, du Collectif des régions non opérationnelles (Crnop), de l’honorable Niamé Keita et autres…
Bréhima Sogoba
Source: L’ indicateur du renouveau