Le territoire malien est situé dans la zone des cuvettes centrales de l’Afrique occidentale. Il est limité au nord par le Sahara algérien, au nord- est par le Niger, à l’est par le Burkina Faso, au sud par la Côte d’Ivoire et la Guinée, à l’ouest par le Sénégal et au nord-ouest par la Mauritanie. On ne dénombre pas moins de douze(12) ethnies différentes dont les noms, pour certaines d’entre elles du moins, ont quelque célébrité : Bambaras, Peuls, Touaregs, Toucouleurs, Dogons, Sénoufos, Miniankas, Malinké. Le Mali bénéficie d’une incroyable stabilité politique qui confine à l’ennui.
Au seuil de l’indépendance, le Mali tenta un essai de Fédération avec le Sénégal, qui se termina par un échec (20 août 1960). La République du Mali était alors proclamée, le 22 septembre de la même année, indivisible, démocratique, laïque et sociale : « Un Peuple, Un But, Une Foi ». Le président du gouvernement est investi par l’Assemblée nationale à la majorité absolue. Il est chef de l’Etat et gardien de la Constitution.
Les Maliens
Ils sont croyants mais très tolérants. L’un des emblèmes de cette tolérance est la présence de la cathédrale au centre ville de la capitale. C’est un peuple pacifique qui n’est pas friand de politique. Ils aiment passionnément fréquenter les grins, les stades. Le Malien aime le luxe, peut dépenser beaucoup d’argent dans l’achat de voitures, habillements, manger, confort.
L’égoïsme sied aux Maliens comme un devin rédempteur, sœur de l’adversité. Ils préfèrent les familles nucléaires, les Maliens sont ostentatoires dans les cérémonies de mariage, baptêmes et même funèbres où ils distribuent l’argent aux griots. Indisciplinés, il l’est : le Malien jette ses ordures dans les caniveaux, il se mouche et crache dans la rue. Il boit et jette la bouteille sur la route. Il jette ses saletés dans la maison d’autrui. Source de tous ces maux : la démocratie.
Les élections auront-elles lieu ?
Difficile de répondre à cette question, mais les signes qui sont là n’augurent rien de bon pour un bon déroulement des échéances à venir. Dans les mairies, les plaintes des électeurs foisonnent qui, pour chercher son nom, qui pour faire le RAVEC. Autant de problèmes qui se posent entre électeurs et agents chargés des élections. Ces discussions donnent lieu souvent à des altercations.
Au centre de traitement des données (ex Mission de décentralisation) sis à Korofina Nord près de la Mosquée, c’est la confusion totale, on ne sait pas à qui s’adresser. Aucune donnée traitée n’est disponible. Les disques durs des ordinateurs ayant servi à faire le Ravec sont déposés dans des sacs dans un magasin. C’est pourquoi beaucoup de données ne sont plus disponibles. D’où la colère de plusieurs électeurs en possession de leur fiche Ravec qui n’ont pas leur nom sur les listes.
Pis, les enfants nés en 1995 ne pourront pas voter alors qu’ils auront 18 ans en 2013. Plus de 500.000 Maliens sont réfugiés en Mauritanie, Niger et Burkina Faso. Il y a l’épineuse question de Kidal occupée par le MNLA, ensuite l’insécurité grandissante qui s’étend sur toute l’étendue du pays. Et notre constitution en son article 50 stipule que : lorsque les institutions de la République, l’intégrité du territoire, l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave, le président de la République prend des mesures exceptionnelles. Or Dioncounda Traoré, président par intérim, ne peut prendre une telle initiative.
Au-delà du 28 juillet sans élection, il rend sa démission. Ainsi, le Mali organisera une concertation nationale pour une réelle sortie de crise. Des voix s’élèvent déjà et pas des moindres pour demander un éventuel report de la présidentielle du 28 juillet 2013.
Et nos confrères dans tout cela ? Ils utilisent l’arme la plus pratique pour noyer l’information: «la désinformation».
Fatou CISSE