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Election communales du 20 novembre dernier : le Bureau politique national du RPM et le sous-préfet accusés d’avoir torpillé la liste de l’alliance conduite par le RPM

Dans une contribution qu’il a bien voulu nous faire parvenir, Hassana KANAMBAYE, militant du Miria dénonce avec véhémence le trucage de l’élection communale du 20 novembre dans la Venise malienne.

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Aussi, il a pointé du doigt pour une première fois de mémoire de mopticiens, nous assistons à une manœuvre du pouvoir pour faire tomber le parti au pouvoir avec ses alliés dans une ville aussi importante que la commune urbaine. Malgré le sondage qui ne laissait aucun doute sur la victoire de RPM et ses alliés (7833 personnes sondées se prononçaient en faveur de: RPM et alliés: 3300 voix soit 42,12%, URD : 2350 voix soit 30%, Yelema/Adema : 2183 soit 27,86% ; Sondage réalisée deux jours avant le scrutin.

Malgré l’alerte donnée en amont  au gouverneur de la région sur les agissements du sous préfet Keou Nioumanta qui était en connivence avec les listes Yelema/Adema et l’URD, rien n’a été entrepris par la hiérarchie pour mettre fin à ses actes néfastes pour la démocratie et pour la population de Mopti qui rêvait d’un véritable changement.

Tandis que la tête de liste de RPM et alliés, Mohamed Sanous Nientao a opté pour une campagne propre sans corruption, sans achat de conscience, sans influence des autorités, en se basant sur le travail de terrain et sur un programme ambitieux qui faisait passée le PDESC de la commune de 1,2 milliards à 10 milliards Fcfa  par an pour amorcer un véritable développement de la commune.

Et la population s’est mobilisée de manière exceptionnelle pour cette nouvelle vision, mais hélas la ville retombe dans les mêmes travers avec des autorités mercenaires qui viennent à Mopti uniquement pour préparer leur retraite et qui ne se  soucient nullement de la population. Et la hiérarchie laisse faire.

Sinon, comment un sous Préfet peut se permettre de fausser une élection en défaveur du parti au pouvoir sans que la direction  de RPM n’agisse bien au contraire, nous qui nous sommes les  alliés de RPM nous nous sommes retrouvés comme des orphelins avec l’équipe RPM de Mopti menée par l’honorable Belco Samassekou et la tête de liste Nientao.

C’était carrément le sentiment de pitié qui m’envahissait personnellement en  voyant ces deux responsables fournir autant d’efforts pour le parti et pour la population mais qu’en contre partie les agissements des autorités étaient toujours dirigés contre eux.

Nous étions nombreux à nous demander quel intérêt donc d’être avec le parti au pouvoir dans ces  conditions qui restent inédites à Mopti.

Ce qui nous a permis de tenir et d’y croire n’est autre que le personnage de la tête de liste qui est apprécié et soutenue la population.

Il a éveillé la conscience de la population usant d’un discours franc et honnête,

Pendant que nous faisons une campagne propre  le pouvoir nous vend à l’opposition.

Le RPM Mopti piégé par le clanisme  du président du parti, Une guerre interne qui dure depuis près de 3 ans que tout le monde pensait  finie avec l’élection de Bocary TRETA  à la présidence du parti et pourtant. Les choses se cristallisent lors de la composition des listes au Rpm lorsqu’  un protégé du président   Bocary Tréta du nom de Youssouf Nioumanta refuse la seconde place sur la liste RPM  démissionne du parti des  Tisserands pour rejoindre et être second sur la liste Yelema/Adema afin de barrer la route de la mairie au RPM quelque soit  le prix à payer avec le soutien de Bocary Treta.

Avec toutes les conséquences que cela signifie pour la présidentielle de 2018.  Donc il fallait sacrifier purement et simplement la liste RPM et alliés et nous l’avons tous vecu comme une trahison venant du plus haut niveau, d’où l’attitude des autorités locales contre notre liste.

Pour preuve là ou Soumaila Cissé chef de fil de l’opposition s’est déplacé en personne dans les rues de Mopti pour mener campagne avec des moyens financiers colossaux pour soutenir sa liste, avec à sa tête   le sulfureux 1er adjoint au maire sortant à la personne de Garba Samassekou l’homme qui s’est adonné à des injures inimaginables à l’égard Ibrahim Boubacar KEITA à l’époque candidat.

Le bureau politique national du Rpm ne donne l’autorisation officielle à la section de Mopti leur permettant d’établir  la liste communale que 4 jours avant la fin des dépôts de liste car la section de Mopti n’a jamais été validée auparavant.

En clair jusqu’à 4 jours avant la date limite de dépôts de liste les Mopticiens se demandaient toujours quelle équipe va représenter le RPM.

Soutien minimaliste du BPN du RPM

Quant au parti Yelema, outre les nombreux   déplacements de son président Moussa Mara  à Mopti ces deux dernières années.  Le parti de l’ancien Premier  ministre  a misé sur l’achat de conscience à outrance défiant toute loi électorale plus entente illicite avec les services de la préfecture pour le trafic de carte Nina.

Malgré  ces énormes problèmes auxquels l’équipe RPM Mopti avec à sa tête la députée de Mopti l’honorable Belco Samassekou  a été confronté, le parti a pu réussir à faire l’unanimité autour de la personne de Mohamed Sanous Nientao sûrement pour ses qualités d’homme intègre et pour son combat contre la corruption et les ventes illicites des parcelles dans la commune urbaine de Mopti en plus de son expérience à l’extérieur, ses partenariats au niveau international et son dévouement pour le développement de la ville. Il a la réputation d’être incorruptible.

Ce choix, que les intentions de vote donnaient largement gagnant, a motivé la majorité des partis politiques de la commune à s’allier avec le parti au pouvoir sans douter une seule seconde que c’est le RPM lui-même qui sera à la base de leur perte au profit de l’Alliance Yelema-Adema et de l’URD.

Cette grande coalition jamais atteinte dans la ville d’ATT  qui a su faire une véritable prouesse de ramener l’entente  entre le parti d’ATT et celui d’ IBK grâce à cette union,

L’Alliance avait le soutien effectif de Suudu Baba les familles fondatrices de Mopti, tout le monde le sait sans le Soutien de suudu Baba  inutile d’aller aux élection dans cette ville.

Plus un soutien de taille d’une franche partie de l’ADEMA,  menée par la grande famille Diarra de l’ancien député et aussi le soutien de taille de la communauté Bozos, les Djenepo.

S’y ajoute le soutien la coordination reprenant tous les chefs de quartiers de Mopti.

Pour la population et les analystes politiques le maire était déjà connu en la personne de MSN.

Son élection ne faisait aucun doute. Et nous avons remarqué les mêmes engouements pendant la campagne.

Le seul candidat qui avait un véritable succès après des jeunes et des femmes.

Certaines de leurs associations pouvaient attendre jusqu’à 1h du matin juste pour le recevoir quelques minutes tellement que la sollicitation était grande. C’était un véritable signe d’espoir pour la ville.

Mais c’était sans compter sur le clanisme qui mine toujours le RPM au point de sacrifier une ville aussi importante que Mopti en laissant les Mopticiens dans leur désarroi total.

En plus de ce désengagement du bureau politique national du Rassemblement pour le Mali ( RPM le parti au pouvoir) pour la campagne, . Nous ne parvenons toujours pas à comprendre, comment un parti au pouvoir peut être malmené par les autorités locales et au profil des futurs rivaux d’IBK et sans que personne ne bronche au plus haut niveau.

Il y’ a de quoi se poser la question que se passe t-il réellement à Mopti ?

Avant le scrutin, on a assisté à toute sorte de mascarades : Trafic de carte NINA en nombre par la préfecture en faveur de l’opposition, vente de bulletins de vote numérotés sortis de la préfecture, création de nouveaux bureaux de vote sans que la préfecture n’informe le RPM et alliés avec des conséquences grave de tricherie. Et le tout a été parachevé  le jour du scrutin avec des bureaux de vote fictifs et pourtant les présidents et les assesseurs de ces bureaux  étaient bien désignés et présents sur place mais sans les matériels de vote qui étaient absents. L’exemple du centre de vote Ouologuem à Sévaré, celui du Medersa Hidayat de Bougoufié etc, sont des illustrations parfaites de cette parodie.

Des bureaux non ouverts jusqu’à la mis  journée et les bulletins de vote dans la nature, avec un Sous-préfet qui tente de couvrir les présidents de bureaux concernés sur l’endroit exact ou se trouvaient ces bulletins de vote. A ceux-là,  s’ajoutent des bulletins pré- voté en faveur de l’opposition en quantité, des réseaux de trafic de carte au vu et au su de tout le monde, les cours des bureaux de vote transformées en marché sans aucune réaction des autorités, à croire que toute la chaine était biaisée.

Au moment du dépouillement tous les mandataires RPM et alliés ont été évacués si nécessaire mani-military.

Après dépouillement aucune sécurisation des urnes n’a été faite alors que la Minusma pouvait aider dans ce sens la police également mais rien de tout cela.

Les urnes sont transportées sans être sécurités sur des motos Jakarta nuitamment dans les rues de Mopti en les voyant s’arrêter sur les bords de route tripatouillant les urnes et les vidant des bulletins votés  RPM et Alliés,  pour brouiller les pistes et éviter tout recomptage.

En voyant les résultats affichés par la préfecture nous comprenons pour quelle ils ont programmé tout cela. Yelema/ Adema : 18 conseillers, URD : 12 conseillers, Alliance RPM PDES APR FARE UMRDA UDD RPDM MIRIA : 7 conseillers.

Avec ce score à la soviétique, les « faux » résultats donnent la liste Yelema gagnant dans la quasi totalité des bureaux de vote. C est une honte ce qui ont eu la charge d’organiser cette mascarade élection.

Nous demandons aux plus hautes autorités de ce pays de regarder de plus prêt ce qui s’est réellement passé à Mopti.

Pour vous donner des exemples: le bureau de Bigna Ville, ou nos familles sont allés voter plus de 25 personnes, curieusement on a eu  4 voix dans ce bureau.

Et c’est  le même scénario partout. Après ce chaos, au moment où nous nous engageons dans le combat judiciaire avec des dossier très solides qui mettent en cause la validité même de cette élection, au lieu que le parti RPM nous aide, il garde la même attitude négative à notre égard qu’avant et pendant l’ élection. Aucun soutien il ne parle même pas du cas de Mopti.

Bien au contraire il essaie de nous enterrer au plus vite,   à la personne de  Bocary Treta qui  nous demande à ce que nous nous mettons avec Yelema/Adema pour qu’ils aient la majorité au conseil pour favoriser son protégé qui a trahit le parti, afin de garantir le poste d’ adjoint au maire. Donc notre sentiment et celui de la population est que le RPM par l’attitude de son premier responsable et le Soutien effectif du sous préfet  a tout fait pour nous  conduire à cette situation catastrophique lors de cette élection communale. Mais Mopti reste et restera debout.

Hassana KANAMBAYE , militant du Miria à Mopti

La rédaction

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