Les autorités égyptiennes ont déclaré à la BBC que la peine à perpétuité pour assassinat prononcée la semaine dernière contre un garçon de quatre ans était une erreur.

Un tribunal militaire avait conclu, en l’absence de l’enfant, qu’il était coupable de participation à des émeutes meurtrières il y a deux ans.

La condamnation avait provoqué un tollé et suscité une nouvelle pluie de critiques à l’égard du système de justice égyptien.

Ahmed Mansour Qurani Ali avait été condamné ainsi que 115 autres accusés dans le cadre des émeutes menées par les partisans des Frères musulmans dans la province de Fayoum en 2014.

Son avocat a présenté des documents attestant de son identité, déclarant que son nom avait été ajouté à la liste des suspects sans que les fonctionnaires de la cour n’aient donné son certificat de naissance au juge pour prouver son âge au moment de l’infraction.

Dans un post en arabe sur Facebook, le porte-parole de l’armée a expliqué que la condamnation du garçon était une erreur de procédure, précisant que le tribunal aurait dû condamner un garçon de 16 ans portant un nom similaire.

Contestation réprimée

Le système judiciaire égyptien a fait l’objet de critiques répétées depuis que l’armée a renversé le Président Mohammed Morsi en 2013, suite à des manifestations de masse.

Depuis lors, plus de 1.000 personnes ont été tuées et 40.000 sans doute emprisonnées, toutes tentatives de dissidence étant durement réprimées.

La plupart d’entre elles étaient des partisans des Frères musulmans, mais des militants laïques ont également été l’objet de poursuites pour avoir enfreint la loi anti-manifestation.

En 2014, l’ONU a averti que l’Egypte avait “un système judiciaire où les garanties internationales d’équité semblent être de plus en plus bafouées”, suite à la condamnation à mort de plus de 1.200 personnes dans deux procès de masse “comportant des irrégularités de procédure”.

Source: BBC Afrique