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Effets de la sècheresse sur les populations: African Risk capacity, la solution pour raviver les espoirs

Le Commissariat à la sécurité alimentaire a organisé, hier mardi, un atelier d’élaboration du plan définitif de mise en œuvre de la réponse d’atténuation de l’effet de la sécheresse sur les populations affectées au titre de la saison agricole 2021-2022. La cérémonie d’ouverture était présidée par la Commissaire adjointe à la sécurité alimentaire, DICKO Bassa DIANÉ ; en présence du représentant de African Risk Capacity Papa Zoumana DIARRA ; du représentant du PAM, Brahima DIALLO…

 

Cette rencontre avait comme objectif de partager avec les institutions nationales et les partenaires impliqués dans la prévention et la réduction des risques et catastrophes. Aussi, elle a été un cadre de débat entre les différents acteurs de la prévention des catastrophes. De manière plus spécifique, il s’agissait de définir un plan d’action pour opérationnaliser la réponse nationale.
Le représentant de African Risk Capacity, Papa Zoumana DIARRA, a indiqué que le Mali était caractérisé par la persistance des facteurs de vulnérabilité d’ordre naturel tels que les sécheresses, les inondations, les feux de brousse qui sont liés à la variabilité et aux changements climatiques, entraînant la perturbation des écosystèmes et de la vie socio-économique, causant régulièrement des dégâts importants sur les populations. Selon lui, ces menaces affectent le développement dans son ensemble et empêchent de franchir les paliers nécessaires à une croissance stable et durable.
« Compte tenu de ces phénomènes défavorables et de leurs impacts négatifs sur la vie socio-économique de nos pays, il est apparu la nécessité d’une amélioration conséquente du dispositif de gestion des risques pour la possibilité d’une mobilisation rapide des ressources afin d’assurer une rapidité dans le diagnostic et la réponse, avec une forte implication et d’un fort engagement de tous les acteurs », a expliqué le responsable de African Risk Capacity.
Pour lui, la présente rencontre permet de confirmer la notification du versement d’un minimum garanti en faveur du Gouvernement de 7,5 milliards de francs CFA, et 3,7 milliards de francs CFA pour le partenaire REPLICA qui est le Programme Alimentaire Mondial (PAM) à la suite d’un déficit pluviométrique observé sur l’étendue du territoire.
Cependant, M. DIARRA a précisé que bien que le paiement minimum soit effectivement garanti, les chiffres annoncés sont encore soumis à la fluctuation de l’évolution de la saison.
À son tour, le représentant du PAM, Ibrahima DIALLO, a soutenu que l’atteinte de l’objectif ‘’faim zéro’’ au Mali passait aussi par l’adoption de dispositifs innovants de financement des risques climatiques aléatoires et récurrents.
Il a informé que depuis 2017, le PAM au Mali a adhéré à l’initiative ARC REPLICA. Une approche innovante, qui permet d’étendre la couverture d’assurance climatique du gouvernement à un plus grand nombre de personnes et d’améliorer ainsi l’efficacité des interventions humanitaires d’urgence en cas de variabilités climatiques extrêmes.
La Commissaire adjointe à la sécurité alimentaire, DICKO Bassa DIANÉ, a rappelé que la mutuelle panafricaine de gestion des risques African Risk Capacity (ARC), était un mécanisme d’assurance innovant contre les risques climatiques extrêmes, conçu pour aider les États membres de l’Union africaine à surmonter les ravages causés par la sécheresse.
Il s’agit, dit-elle, d’un mécanisme financier moderne dans les pays où la capacité de résilience des populations est faible, et où la survie d’une grande partie de la population dépend des cultures pluviales.
« C’est dans cette optique que le Mali, membre actif du pool d’assurance de l’ARC Ltd, a souscrit à une police d’assurance contre la sécheresse au titre de la période 2021-2022. Selon les paramètres de personnalisation choisis par le Mali, le logiciel Africa RiskView estime que les précipitations ont été insuffisantes dans les localités et régions telles que Bamako, Gao, Kayes, Koulikoro, Mopti, Ségou, Sikasso, et Tombouctou pour permettre à de nombreux agriculteurs de respecter les fenêtres décadaires de semis pour le maïs et le sorgho, cultures de référence choisies par le gouvernement du Mali », a affirmé la Commissaire adjointe à la sécurité alimentaire.
Elle a fait savoir que les outils de l’ARC signalaient que plus de 3 millions de personnes étaient touchées par le déficit pluviométrique.
«Ces poches de sécheresse constatées permettent de confirmer un versement d’indemnités d’assurance minimum garanti d’environ 20 517 430 millions de dollars pour le Mali dont 13 761 467 millions de dollars pour le Gouvernement et 6 755 963 de dollars pour le partenaire Réplica, le PAM », a souligné DICKO Bassa DIANÉ, avant de préciser que cette rencontre permet d’élaborer un plan de mise en œuvre de réponses relatives à ce paiement en synergie d’action avec le partenaire Réplica.
Ainsi, au terme l’atelier, une proposition concrète opérationnelle sera faite au Gouvernement qui sera ensuite soumise à la validation finale du Comité d’Analyse du Conseil d’Administration de la Mutuelle d’Assurance.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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