Les responsables de la direction nationale de l’hydraulique et leurs partenaires ont animé, jeudi 20 mars dernier à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, une conférence de presse qui entrait dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau, célébrée samedi 22 mars dernier au Mali. L’édition 2025 était placée sous les thématiques : « effet de la fonte des glaciers sur le cycle de l’eau au Mali » ; « problématique de la pollution des cours d’eau au Mali ». Occasion pour Sékou Diarra, directeur national de l’hydraulique d’attirer l’attention des Maliens sur les phénomènes.
Depuis 1993, les Nations unies ont décidé de consacrer chaque 22 mars de l’année à la célébration de la Journée mondiale de l’eau. L’évènement permet aux acteurs de s’adresser aux gens et de leur sensibiliser sur les enjeux de la pollution de la ressource vitale. En tant qu’acteurs jouant un rôle central en la matière au Mali, Sékou Diarra, directeur national de l’hydraulique et ses partenaires ont tenu à élucider, à l’orée des festivités de l’édition 2025, les citoyens sur les enjeux de la destruction de la ressource rare. De ses propos, l’eau est une ressource rare sans laquelle il n’y a pas de vie. Ce responsable estime que la problématique de la pollution des cours d’eau est une question d’actualité au Mali. Ce qui l’amène à soutenir que la Journée mondiale de l’eau est une occasion pour eux de s’adresser en la matière aux populations. Ainsi, dit-il, « les ressources en eau sont des ressources très limitées, des ressources vulnérables qui ont besoin d’être préservées, protégées, encadrées et accompagnées pour qu’elles puissent nous servir aujourd’hui et les générations à venir ». Parlant de la thématique, le directeur rappellera que les glaciers se trouvent dans des pays où il neige et fait très froid. Le phénomène de la fonte de ces glaciers est relatif aux effets des changements climatiques. « Nous sommes tous conscients que le climat est en train de changer. Il pleut en plein mois de mars au Mali. Ce qui prouve que ces changements climatiques sont réels. Nous avons vu la dernière période hivernale avec des inondations. C’est toujours dû aux mêmes effets des changements climatiques ». Par les actions humaines, dit-il, la planète est en train de se réchauffer. Les zones où il y a ces glaciers sont soumises à des températures très froides. Avec les effets des changements climatiques, lesdites zones commencent à avoir des climats plus ou moins chauds en raison de la fonde desdits glaciers qui composent les 70% de la réserve d’eau douce de la planète. Ces formations naturelles existent depuis la nuit des temps et permettent de réguler le cycle de l’eau au niveau planétaire. La fonte excessive de ces glaciers va entrainer des grandes inondations, la montée du niveau de la mer, la diminution de la réserve en eau douce en provoquant des sécheresses dans le monde…, alerte Sékou Diarra qui estime que le Mali n’échappera aux effets résultant de cette fonte. « C’est une perturbation globale que nous allons sentir au Mali. L’eau obéit à un cycle », a ajouté le conférencier qui appelle à la non coupe d’arbres. Quant à la pollution des cours d’eau, Sékou Diarra dénonce la destruction d’eau par des activités de dragage, l’usage des produits dangereux via l’exploitation traditionnelle et industrielle de l’or. « Aujourd’hui, les cours d’eau sont fortement menacés », a-t-il conclu.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS