Le commissaire à la sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Aly, a procédé, le samedi 5 avril à San, au lancement de la 3e phase du Programme spécial d’aide aux Associations et Fondations au Mali (PSAAF 3). À cette occasion, 60 tonnes de vivres ont été remises au gouverneur de la région, destinées aux populations vulnérables.
Ce programme est une initiative des autorités de la transition visant à soutenir les associations et les personnes en situation de vulnérabilité. La cérémonie de lancement de cette 3e phase s’est déroulée en présence des autorités politiques et militaires, ainsi que des chefs traditionnels de San.
Les habitants de cette région nouvellement créée ont assisté en grand nombre à cet événement, dont San était fière d’être l’hôte.
La mise en œuvre de cette 3e phase concerne 5 régions à savoir Kayes, Kita, Koutiala, Douentza et San qui n’étaient pas couvertes par les initiatives précédentes.
S’exprimant à cette occasion, la maire de la commune urbaine de San, Mme Félicité Diarra, a souligné que le lancement de cette phase du PSAAF, soutenu par les autorités, témoigne de leur engagement envers toutes les populations vulnérables du Mali.
« Ce programme vise à améliorer la gouvernance locale, à renforcer la paix et la cohésion sociale à travers des appuis matériels, techniques et financiers aux acteurs et associations œuvrant auprès des populations vulnérables », a expliqué l’élue municipale.
« Au nom de l’Association des municipalités du Mali et du réseau des femmes élues d’Afrique au Mali, je tiens à assurer la coordination du programme de l’entière disponibilité de toutes les collectivités de la région pour atteindre les objectifs fixés », a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le représentant de la coordinatrice du PSAAF, Mamadou Malick SOW, a indiqué qu’au-delà du soutien aux populations vulnérables, le programme vise à atténuer les conséquences du départ des partenaires financiers et militaires, tels que Barkhane et la Minusma, dont le retrait a entraîné des pertes d’emplois.
« Ce programme ne se contente pas de répondre à des besoins immédiats, il incarne également une volonté de bâtir un Mali fort, une paix et un emploi durables pour un développement pérenne des populations maliennes », a souligné M. Sow, pour qui ce lancement est un moment chargé d’espoir et de solidarité.
Pour le gouverneur de la région de San, le colonel-major Ousmane Diallo, cette cérémonie intervient à un moment où la région, située au carrefour entre Mopti, Koutiala et Ségou, traverse une période difficile sur les plans socio-humanitaire et sécuritaire.
« Cette situation a été fortement exacerbée par les intempéries hivernales de l’année 2024. Cette période, marquée par la dégradation des ouvrages hydro-agricoles de l’Office du Moyen Bani, a entraîné des conséquences néfastes sur la situation socio-économique de la région, avec notamment les risques encourus par les populations dont les champs et les cultures ont été détruits par les inondations », a rappelé le chef de l’exécutif régional, ajoutant que la situation humanitaire demeure préoccupante avec de nombreuses personnes déplacées.
À travers cette initiative, les autorités souhaitent se rapprocher de l’ensemble des populations et témoigner de leur souci de répondre aux besoins des personnes affectées dans un contexte de résilience sans précédent, a souligné l’officier malien.
Présidant l’événement, le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Aly, a précisé que cette phase sera mise en œuvre en partenariat avec 50 organisations réparties dans 5 régions, un nombre en hausse par rapport à la phase précédente.
« Je salue les efforts inlassables de l’équipe du PSAAF, dont le travail contribue à atténuer les difficultés rencontrées par les populations vulnérables », a déclaré le ministre, convaincu que les projets retenus à San renforceront les liens entre les communautés et la résilience des populations.
Au cours de cette cérémonie, au nom du président Assimi Goïta, une aide alimentaire d’urgence composée de 60 tonnes de vivres, soit 1 200 sacs de riz et de maïs, a été distribuée aux populations vulnérables, notamment aux personnes déplacées.
PAR SIKOU BAH
