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Effet d’entrainement : Même Bamako fait la promotion du MNLA et de l’Azawad

Comme un effet d’entrainement, les rebelles Touaregs agissant d’une République imaginaire parviennent, quoique chichement, à entrainer dans leur sillage tout un peuple. Sans s’en rendre, des millions de Maliens font la promotion du fantomatique mouvement rebelle touareg par de petits mots prononcés en longueur de journéMNLA mouvement national de liberation de l azawad moussa ag assarid

Il ne se passe de jour sans lire, écouter ou suivre des informations relatives aux brebis égarées se réclamant d’une partie du territoire du Mali se nommant « Az…d». Cette terminologie fait partie d’un lexique créé pour la propagande médiatique avec laquelle les rebelles indépendantistes font passer leur message. Cette campagne d’intoxication des envahisseurs est souvent menée aux frais de la victime (le Mali et les Maliens).

A preuve, combien de fois les lettres Z.D.A. A.W.A sont combinées pour être prononcée à la manière voulue par les rebelles. Cet effort est abattu par des millions de Maliens à tous les niveaux et transmis à leurs charges de bouche à oreille ou par voies médiatiques à d’autres personnes. Tout cela ne contribue qu’à donner une visibilité à ce ces gens-là.

Aujourd’hui, les autorités de transition doivent comprendre qu’en acceptant d’appeler ces rebelles à l’appellation qu’ils se sont eux-mêmes donnée, l’on contribue à reconnaitre de façon implicite leur existence comme entité à part entière. Il en est de même pour les lettres L.AM.N combinées pour désigner un mouvement indépendantiste au Mali.

Il y a quelques années, le Niger voisin, confronté à la même situation d’attaque rebelle, avait réussi le sursaut national après avoir organisé un séminaire national à l’intention des médias nationaux et des représentants de médias étrangers pour convenir des appellations consacrées aux bandits armés. La mesure a fait tâche d’huile car elle a permis aux millions de Nigériens de connaitre par les appellations les forfaits commis par les agresseurs.

Il y a quelques mois, un ministre du gouvernement de la transition, version Cheick Modibo Diarra I, avait tenté l’expérience en rappelant qu’il n’y avait pas de Nord-Mali mais plutôt du Nord du Mali. Malheureusement, Hamadoun Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne s’était pas donné l’approche et les moyens nécessaires pour faire partager sa vision sur les terminologies ravageuses nous parvenant de l’extérieur.

En tous cas, quoi de plus offusquant que de voir un officiel malien prononcer le nom de l’Azawad comme le fait Moussa Ag Assarid… qui a le droit de rêver les yeux ouverts.

Mieux vaut tard que jamais, le gouvernement a encore le temps de ne pas se laisser emporter par la vague d’intox «d’irrédentistes rebelles ».

Ben Dao et Markatié Daou

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