A quelques jours de la rentrée scolaire, d’énormes efforts restent à fournir pour une rentrée effective des classes surtout l’étendue du territoire national ou dans un grande partie du pays.
Le ministre de l’Education a des tâches robustes qui l’attendent au cours de cette ouverture scolaire prochaine des classes. La première épreuve à laquelle il doit être soumis est la fermeture de plusieurs écoles au centre et au nord du pays. Au total, 750 écoles sont fermées depuis le début de la crise en 2012 (les autorités scolaires qui l’ont précédées n’ont pas pu trouver des solutions pour leur ouverture) et plus de 380 000 enfants sont déscolarisés. Parmi ces 750 écoles, 250 sont en situation d’urgence, selon un rapport de l’USAID.
L’éducation est pourtant un droit fondamental pour les enfants du pays. Mais les conditions sont extrêmement difficiles dans les zones concernées. Le ministre doit démontrer ses compétences tant exaltées depuis sa nomination à la tête du département le plus complexe et problématique du gouvernement. Un département dont les problèmes s’accumulent d’années en années : grèves des enseignants, demande d’augmentation de primes, manque d’infrastructures scolaires pour le primaire, le secondaire et le professionnelle, manque d’enseignants dans certaines zones à forte concentration d’élèves. Des problèmes auxquels vient s’ajouter l’épineuse problématique des écoles fermées.
Dr. Abinou Témé est présenté comme un travailleur infatigable et aguerri qui maîtrise les vrais problèmes de l’éducation. En un mot, l’équivalent de Mamadou Lamine Traoré dont il était le disciple respecté.
Pour le moment, il a son actif, l’organisation et la réussite des examens de fin d’année mais il a été nommé vers la fin de l’année scolaire. En d’autres termes, c’est véritablement maintenant que sa tâche va commencer entant que ministre en charge de l’Education nationale.
Il doit dans un premier temps s’atteler à trouver une solution aux problèmes des écoles fermées depuis 4 ans. Cela ne peut se faire que par une visite de terrain afin de faire l’état des lieux de ces écoles ; évaluer leurs besoins en matériels didactiques, en personnel enseignant et à les infrastructures.
Dans un second temps, il doit faire une évaluation générale, avec ses homologues de la Défense et de la Sécurité, des conditions socio-sécuritaires des zones concernées afin de prendre les mesures appropriées pour la réouverture de ces écoles.
Il doit également créer un cadre de concertations avec les syndicats des enseignants pour un démarrage effectif et éviter des grèves qui ne font que nuire à l’acquisition des connaissances des élèves et à l’avenir des enfants.
Enfin, trouver définitivement une solution aux problèmes de l’AEEM au niveau de l’enseignement secondaire général et professionnel. Car s’il existe des problèmes au niveau de l’enseignement fondamental, secondaire et professionnel, l’AEEM constitue un.
B. M.
Source: Le Point