Après une dizaine de jours de grève, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a organisé jeudi 7 mars 2019 une marche pour dénoncer l’occupation illégale de l’espace universitaire. La manifestation, partie du campus de la Faculté des sciences techniques (Fast), a pris fin devant la mairie de la Commune V, où les leaders de l’association ont été reçus par le maire, Amadou Ouattara.

« Si nous ne faisons rien, dans cinq ans il n’y aura plus d’espace pour les universités. L’espace réservé par les autorités, depuis plusieurs décennies, est aujourd’hui investi par des prédateurs fonciers qui ont tous morcelé », a déclaré, jeudi matin, le secrétaire général de l’AEEM, Moussa Niangaly, devant un millier d’étudiants sortis massivement pour soutenir le bureau de coordination dans son combat.

Il précisera : « Nous ne sommes pas des badauds encore moins des manipulés ». Avant d’ajouter que leur combat s’inscrit dans le cadre de la protection de l’espace scolaire qui est aujourd’hui menacé. « Avant, il y a juste quelques années, les étudiants profitaient de la Colline du savoir pour apprendre paisiblement leurs leçons. Mais, aujourd’hui, il n’y a plus d’espaces. Tout est occupé et de manière anarchique et illégale », a protesté M. Niangaly.

Après quelques kilomètres de marche jusqu’à la mairie, une délégation de l’AEEM a été reçue par le maire de la Commune V, Amadou Ouattara, qui était accompagné de quelques conseillers. « Nous avons compris vos attentes. Nous vous soutenons et nous ferons tout pour informer le gouverneur et les autorités habilitées afin de trouver une solution », a promis le maire Ouattara.

Engagé à tout mettre en œuvre pour sauver l’année scolaire déjà menacée par les grèves « récurrentes » des enseignants, le bureau de la coordination de l’AEEM a décidé de ne plus aller en grève. Mais, a prévenu le secrétaire général, si rien n’est fait dans un avenir proche, d’autres mouvements de contestations auront lieu.

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