L’UNESCO en partenariat avec le ministère de l’Education Nationale organise, du 17 au 19 octobre 2018, l’atelier de lancement de l’élaboration d’une politique nationale des enseignants au Mali à l’Hôtel Salam de Bamako. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée, le Mercredi 17 octobre 2018, par le secrétaire général du ministère de l’Education Nationale, Kinane Ag Gadeda en présence du représentant du bureau de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot-Marchand.
Près de 50 personnes sélectionnées comme représentants pertinents des différents secteurs clés du Mali. Il s’agit des experts des structures du ministère de l’éducation nationale, des représentants des ministères de l’administration territoriale et de la décentralisation, de l’économie et des finances, du travail et de la fonction publique, des membres de la Commission Thématique sur la Question Enseignante du cadre partenarial, des personnes ressources, des syndicats d’enseignants, des Organisations de la Société Civile, des Associations de Parents d’Elèves, des représentants des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), des collectivités locales et du secteur privé. Dans son discours, le représentant du bureau de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot-Marchand a relevé que ledit atelier a été initié par la Commission Thématique sur la Question Enseignante (CTQE) du cadre partenarial des partenaires en éducation et l’UNESCO, à travers son programme de renforcement des capacités pour l’éducation (CapED). Par ailleurs, il a rappelé que lors de la conférence Panafricaine sur l’Education tenue en Avril 2018, les pays Africains ont réitéré leur engagement à atteindre d’ici 2030 les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD). Pour lui, l’ODD 4, constitué de 10 Cibles, met un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de l’Education et promeut l’Apprentissage tout au long de la vie. La prise en compte de la question enseignante dans la 4C constitue un levier de qualité pour les systèmes éducatifs en vue d’assurer le succès de l’Agenda 2030 et de la Stratégie d’Education Continentale pour l’Afrique (CESA 16-24). Ainsi, dira-t-il, il convient de s’assurer que les enseignants et les éducateurs soient autonomisés, recrutés et rémunérés correctement, motivés, qualifiés et appuyés dans le cadre de systèmes gérés avec efficacité et efficience, assortis de ressources appropriées. Selon lui, le présent atelier vise à renforcer les capacités les acteurs du système éducatif en particulier les membres de la Commission Thématique sur la Question Enseignante (CTQE) et l’équipe technique nationale sur la méthodologie d’élaboration d’une politique nationale à travers les outils développés par l’Institut International de l’UNESCO pour le Renforcement des Capacités en Afrique (IICBA). A en croire, l’élaboration d’une politique nationale holistique prenant en compte la vision de l’éducation 2023 permettra de mettre de la cohérence dans la formation des enseignants, la gestion du recrutement, du déploiement, de l’absentéisme et de l’attrition des enseignants ; le statut, la rémunération et la carrière des enseignants dans un contexte général de politique éducative où les besoins en enseignants sont préalablement identifiés. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Education Nationale, Kinane Ag Gadeda a soutenu que la question enseignante est au cœur des enjeux actuels du secteur de l’éducation. Face aux différents enjeux, selon lui, la politique nationale enseignante doit être redynamisée et impérativement gagner en lisibilité et en efficacité.
Moussa Dagnoko
Source: Lerepublicainmali