Le Directeur général de l’Energie du Mali, après 80 jours à la tête de l’entreprise, s’est entretenu avec les hommes de médias en convivialité. C’était à l’occasion d’une rupture commune au mois béni du ramadan, au crépuscule de la nuit du destin. Une occasion pour le DG d’expliquer à la presse les difficultés qu’EDM rencontre dans la gestion et la distribution de l’électricité.
Pour la première fois, Boubacar Keïta se retrouvait en face de la presse depuis sa nomination au poste du Directeur général de l’Energie du Mali EDM-SA. A cette occasion, le nouveau DG a exprimé à la presse qui contribue à la sensibilisation de ses clients en relayant la bonne information sur les difficultés et contraintes objectives à l’origine des perturbations dans la distribution de l’électricité. Au cours de cette rencontre, le délestage, les incidents et la météo implacable que nous avons subis cette année ont été largement expliqués à la presse.
Le délestage, selon le DG, est le fait de priver une zone de l’électricité pendant une durée pour servir une autre. Mais pour M. Keïta, il n’y aura plus de phénomène. «Le délestage est terminé», promet-il face à la presse.
Quant aux incidents, ils peuvent arriver de plusieurs raisons, affirme le DG. Lorsque la météo est extrême, quand il pleut beaucoup ou quand il neige abondamment, les incidents peuvent survenir, explique Boubacar Keïta. Et le DG d’ajouter que la chaleur est une source de perturbation pour les équipements électriques. Aussi, d’autres types d’incidents peuvent-ils arriver par exemple lorsqu’un tronc d’arbre tombe sur les lignes.
Aux dires du Directeur général, le réseau au Mali est très vieillissant. Pour lui, les difficultés sont dues au fait que nous avons des équipements qui sont souvent vieux de quarante ans. Sous d’autres cieux, ils auraient été mis à la poubelle.
A l’en croire, leurs électriciens travaillent nuit et jour parfois à réparer certains de ces équipements pour les faire fonctionner afin de pouvoir permettre de donner toujours de l’électricité malgré leurs moyens limités.
Conscient que la plus honnête des explications ne fera pas complètement dissiper la frustration des opérateurs économiques dont l’activité a été arrêtée souvent par manque d’électricité, M. Keïta réaffirme son engagement et sa détermination, dans le cadre de la mission à lui confiée, à se battre pour faire face à l’urgence. Aussi, s’engage-t-il à travailler à construire un réseau un peu plus robuste en termes de capacité pour faire face à la demande croissante du Mali qui est plus de 10% par an.
Oumar SANOGO
Source: Le democrate