Depuis plusieurs mois, le peuple malien se voit vider de sa dernière énergie par le phénomène de la vie chère, conséquence de la crise économique engendrée par la pandémie de la Covid-19, la guerre en Ukraine et les nombreuses taxes créées par les gouvernants pour l’assommer complètement. A ce supplice, vient s’ajouter un délestage depuis quelques semaines, qui ralentit le peu d’activités qui reste pour ceux qui tiennent encore.
L’électricité, dans la ville de Bamako et ses environs, va et revient aux humeurs de ceux qui tiennent les câbles, sans que personne ne dise ce qui se passe. Aux interrogations des uns et des autres, vient s’ajouter un flou engendré par des communiqués laconiques de la Direction générale de la société énergie du Mali.
Habitués à cette assertion : « La Direction Générale de la société Energie du Mali (EDM-SA) informe son aimable clientèle qu’en raison des travaux sur ses ouvrages électriques ……, la fourniture de l’énergie électrique est susceptible de connaître des perturbations dans le district de Bamako et ses environs. EDM rassure sa clientèle que la fourniture du courant électrique reprendra normalement dès la fin des travaux… », Ces communiqués ont fini par nous saouler que la société EDM-SA a mis fin à cela sans aviser les consommateurs.
Des documents qui évoquent « des travaux » dont la durée n’est même pas déterminée. Et donc la clientèle ne sait jusqu’à quand elle va devoir subir ces coupures qui n’ont d’ailleurs pas commencé cette année. Toute la ville de Bamako et ses environs plongeaient dans le noir bien avant ces communiqués, et l’enfer continue jusqu’aujourd’hui. On prive les gens de l’électricité toute une journée, les entreprisses arrêtent de fonctionner avec un manque à gagner énorme pour les opérateurs économiques déjà asphyxiés par les taxes créées çà et là. Pour ces heures de coupures de courant, aucune explication n’est donnée aux Maliens pour les situer.
On parle seulement de « travaux sur les ouvrages électriques » de la société EDM. Ce qui laisse beaucoup sur leur soif et amène à chercher les vraies raisons ailleurs. En réalité, c’est la crise énergétique que connait EDM-SA.
Source : Le Point