Les mêmes défis se présentent chaque année à la société EDM. Et ce sont, tous les ans, la chère, très chère clientèle qui souffre des carences de cette structure surtout en période de canicule. L’année 2019 ne fera pas exception. Au contraire. Et pour cause.
A EDM S.A, presque tous les indicateurs sont au rouge. A peine si la société arrive à couvrir les besoins primordiaux. D’ores et déjà, la très aimable clientèle subit les premiers délestages et coupures au titre de l’année 2019. Et ce n’est qu’un début !
Les populations subissent en effet et depuis ce premier trimestre de l’an, d’importantes coupures et délestages, de nuit comme de jour. Une situation qui, hélas, ira crescendo. C’est dire que les jours et mois à venir seront pénibles pour les clients d’EDM S.A. Et le mois de Ramadan annoncé pour Mai-juin, période de grande consommation d’électricité coïncidant avec celle de la canicule cette année, ne sera pas du tout repos pour les fidèles.
La société (EDM S.A) fait en ce moment face à un gros déséquilibre entre la production et la consommation. Et nonobstant l’interconnexion avec le réseau ivoirien, elle ne parvient pas à satisfaire la demande, avouons-le, de plus en plus forte et surtout anarchique. Et pour cause. Les politiques créent chaque jour de nouveaux sites et exigent la desserte en électricité sans tenir compte des réelles capacités d’EDM. C’est le cas, par exemple avec les logements sociaux.
Il y a aussi et surtout, le non-respect des engagements de la part de celui que tout le monde connait pour son manque de crédibilité, l’Etat Malien, bien entendu. Dans le souci d’éviter une augmentation tarifaire, l’Etat malien s’est en effet engagé à subventionner une partie du Gap occasionné par la politique de stabilisation du prix à la consommation. Evidemment, notre champion des promesses en l’air n’a pas respecté cet engagement. Et EDM est aujourd’hui contrainte de jouer l’équilibriste pour continuer à desservir, les consommateurs avec le résultat que l’on connait.
Enfin, il y a la mauvaise gestion ! A titre illustratif : la société a signé des contrats de prestation externe avec des particuliers alors qu’elle dispose en son propre sein des structures compétentes pour effectuer les mêmes travaux et activités. C’est en l’occurrence le cas du garage auto – DARSALAM et des ateliers froids.
Aussi, figurez-vous qu’à l’heure actuelle, la société ne dispose que de deux véhicules d’intervention en cas de panne sur son réseau, pendant qu’au même moment, les hiérarques circulent dans plusieurs autres de luxe appartenant au service et avec dotation en carburant, s’il vous plaît !
A cela s’ajoutent les recrutements très discutables et onéreux. Pour des raisons d’ordre politique, l’Etat malien là aussi, impose des recrutements abusifs (des charges supplémentaires le plus souvent inutiles). Ainsi, du personnel non essentiel et le plus souvent inutile est recruté et payé par la très chère clientèle !
Pour tout dire, les problèmes d’EDM S.A à l’origine de sa contreperformance sont bien connus. Les solutions aussi. Mais seulement voilà : puisqu’elle se trouve en face des consommateurs très dociles et compatissants, elles et les politiques ne font alors absolument rien en vue d’apporter un changement qualificatif. Bref, pour ce motif, l’on se complaint ici dans la médiocrité. Et dans l’autre côté, dans un fatalisme paralytique !
B.S. Diarra
Source: La Sentinelle