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Éditorial : Trois ans de détention sans procès – Quid de la justice pour Mme Bouaré Fily Sissoko ?

Aujourd’hui, lundi 26 août 2024, marque une date sombre dans l’histoire récente de notre pays. Trois années se sont écoulées depuis l’arrestation de Mme Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’Économie et des Finances, impliquée dans les dossiers controversés de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, ainsi que de véhicules et de pièces de rechange. Trois longues années de détention préventive sans qu’aucun procès ne soit ouvert pour faire la lumière sur les accusations portées contre elle.

Bamada.net-Depuis son arrestation, Mme Bouaré Fily Sissoko n’a cessé de clamer son innocence. Elle a demandé, à maintes reprises, à être jugée, à bénéficier d’un procès équitable qui lui permettrait de se défendre et de laver son honneur. Pourtant, cette demande légitime reste à ce jour sans réponse. Cette situation est non seulement préoccupante, mais elle jette également une ombre sur notre système judiciaire, déjà fragilisé par les multiples crises que traverse notre nation.

 

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Il est légitime de s’interroger : pourquoi une telle lenteur dans la procédure judiciaire ? Qu’est-ce qui explique qu’un procès aussi attendu, aussi crucial pour la transparence et la justice, soit toujours reporté aux calendes grecques ? Les réponses à ces questions sont d’autant plus urgentes que la détention prolongée sans procès est une violation flagrante des droits de l’homme, en particulier du droit à un procès équitable dans un délai raisonnable.

 

La justice, lorsqu’elle est différée, devient une injustice. Dans le cas de Mme Bouaré Fily Sissoko, l’absence de procès n’est pas seulement un manquement à son droit à la défense, c’est aussi un signal alarmant envoyé à tous les citoyens maliens. Comment continuer à avoir foi en nos institutions judiciaires si elles ne parviennent pas à garantir le respect des droits fondamentaux de chacun, y compris ceux des personnalités publiques ?

Au-delà du cas de Mme Bouaré Fily Sissoko, cette situation soulève une question plus large sur l’état de notre justice. Les lenteurs et dysfonctionnements qui caractérisent ce dossier ne sont malheureusement pas des cas isolés. Ils reflètent une réalité bien plus inquiétante : celle d’un système judiciaire qui peine à assurer son indépendance et à remplir son rôle de garant de l’équité et de la transparence.

 

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Nous devons nous rappeler que la justice est l’un des piliers fondamentaux de la démocratie. Sans une justice forte, indépendante et efficace, il ne peut y avoir de véritable état de droit. Il est donc impératif que les autorités judiciaires prennent leurs responsabilités et agissent pour mettre fin à cette situation intenable. Le peuple malien mérite de voir la vérité éclater au grand jour. Mme Bouaré Fily Sissoko mérite un procès, non seulement pour défendre son honneur, mais aussi pour que la justice, enfin, soit rendue.

 

En cette date symbolique du 26 août 2024, nous exhortons les autorités compétentes à faire preuve de diligence, à organiser ce procès tant attendu, et à montrer au monde que le Mali est un pays où la justice, même retardée, finit par triompher.

NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.

 

Moussa Keita

Source: Bamada.net

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