En recevant à bras ouverts, à son siège, ce jeudi, le Rassemblement pour le Mali (RPM), et son offre de relance du dialogue politique, l’Union pour la République et la démocratie de l’honorable Soumaïla CISSE, fait un grand pas vers la décrispation du climat politique.
Sans désarmer de ses prétentions, Soumaila CISSE rappelle aux premiers responsables du Parti présidentiel ses griefs et les seules voies qu’il juge indispensables pour tourner la page de la « crise post-électorale » et réussir ensemble les réformes, y compris constitutionnelles, indispensables à notre pays. Le Chef de file de l’Opposition, au nom de son Parti, reste convaincu « qu’il faut des réformes institutionnelles qui passent forcément par un dialogue qui soit bien enclenché et qui impliquera tous les partis politiques, la société civile. Il faut que l’ensemble du peuple se sente concerné de ce qui est en train de se passer… Ce dialogue politique devra aboutir à un consensus politique qui devra permettre de revoir des textes de notre constitution. »
En proposant d’étendre et de rendre inclusif le dialogue autour des réformes, si le président de l’URD se met au diapason du RPM, il propose en même un format qui pourrait déboucher sur un Forum national comme celui de 1999 organisé pour tourner la page de crise politique.
Pour gommer les divergences personnelles, Soumi qui n’a jamais rejeté la main tendue de son aîné IBK, dit toujours attendre un dialogue direct et, précise-t-il, sans intermédiaire avec le Président de la République.
En se situant sur le terrain de l’écoute, de l’échange et du partage sur les enjeux du moment, nul doute que Soumi se ‘’dédiabolise’’ et envoie un gros pavé de la marre de la Majorité, obligée désormais de faire preuve d’ouverture et de bienveillance. Ouverture synonyme de dividendes ministériels ? L’URD n’en demande point, et ne court pas derrière les prébendes, assure-t-on à Badalabougou.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin.