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Editorial : Patientez, le gâteau sera servi

abdoulaye niangaly journaliste depeche

Le président Ibrahim Boubacar Kéita avait il trop vite fait d’annoncer qu’il y’aura pas durant son mandat de partage de gâteau ? En français facile, IBK ne voulait pas partager le pouvoir avec l’opposition. En quelque sorte, c’est pour dire : le peuple m’a donné le pouvoir et je le partagerai avec personne d’autre que les miens. Déjà pendant la campagne, IBK avait donné le ton à Koutiala, lorsqu’en s’adressant aux cadres du parti en troisième région (Sikasso), il déclarait ceci : « Nul ne sera invité au banquet de la victoire qui ne l’aura mérité ». Bien dit non ?

 

Mieux que ses propres cadres, l’opposition avait vite compris qu’elle resterait sur le quai en tout cas pendant cinq bonnes années que durerait le mandat du président brillamment élu.

 

Visiblement, la réalité de l’exercice du pouvoir semble avoir imposé ses exigences au président, aujourd’hui contraint par réalisme de discuter avec tout le monde. Comment peut on admettre de discuter avec ceux qui ont pris des armes contre le Mali et refuser la même chose aux démocrates dont les seules armes demeurent jusqu’à preuve du contraire les voix des recours légaux en démocratie ?

 

La rencontre entre le président, sa majorité et sa très agressive opposition, relève du réalisme de celui-ci qu’il faut saluer et encourager.

 

Quelque soient les contenus des échanges, la symbolique est rassurante pour les observateurs de la scène politique que nous sommes. Nous qui sommes convaincus que le Mali se fera avec l’ensemble de ses fils ou ne se fera jamais. Quelque soient nos divergences, comprenons que lorsque le pays, notre pays est en danger, qu’il n’y a pas de place pour les querelles intestines. Nous savons tous que dans notre pays, le plus souvent, les questions de personne ont fait office de ligne politique. C’est d’ailleurs ce qui explique que l’ADEMA se soit retrouvé aujourd’hui en plusieurs fragments, tout comme le CNID et l’USRDA. Il n’y a jamais eu de conflit idéologique. C’est dire donc que nous sommes tous d’accord sur les mêmes projets de société, nous nourrissons les mêmes ambitions pour notre pays. Il s’agit de nous les Maliens, les vrais maliens, c’est-à-dire qui n’avons qu’une seule nationalité donc qui ne pouvons aller nulle part quelque soit les circonstances.

 

En se pliant à cette exigence démocratique de la concertation positive, du rassemblement des hommes et des femmes autour de l’essentiel, le Président IBK nous envoie un signal fort.

 

Peut-on prêter à quelqu’un comme Soumaila Cissé de ne pas aimer son pays ? Idem pour Modibo Sidibé et même Oumar Mariko.

 

Pour gouverner chacun a ses moyens et ses hommes. Qui peut aujourd’hui effacer l’histoire positive du Président ATT en termes d’avancée démocratique et de développement du Mali ?

 

Voilà, un peu qui nous oblige à comprendre que nous n’irons nulle part tant que nous ne nous serons pas réconciliés.

 

Le défi du changement qualitatif et l’émancipation du peuple malien dépendre du contenu que chacun d’entre nous aura donné au mot « RECONCILIATION ».

 

IBK, doit être conforme au sigle de son parti (Rassemblement Pour le Mali) et comprendre qu’il ne doit, en aucune manière, être otage de considérations superflues. Pour avoir été l’un des présidents les mieux élus au Monde, IBK a l’obligation de prouver au peuple Malien qu’il a les moyens de sortir notre pays de la pénible situation qu’il traverse.

 

Il a non seulement les moyens, les hommes, mais aussi et surtout un peuple volontaire pour l’accompagner.

 

Son score, sans équivoque, aux élections n’est pas truqué.

 

C’est ce qui l’oblige à faire comprendre aux hommes qu’il a choisi pour conduire sa politique qu’il faudra qu’ils soient intègres dans le cadre de l’exercice de leur fonction.

 

Les bombardements de cousins, petits copains et copines, neveux et nièces auxquels on assiste actuellement dans plusieurs secteurs de l’administration publique ne sont pas du tout rassurant pour nous.

 

Puisqu’il faut le dire, nous nous permettons de poser cette question au président IBK lui-même : « Comment peut on dénoncer soi même publiquement l’incompétence de ses collaborateurs et continuer de les maintenir en place au péril du contribuable, si l’on a souci de l’excellence ? » suivez mon regard.

 

Aussi, le président IBK ne devrait il pas freiner l’allure népotiste du président de l’Assemblée nationale Isaac Sidibé qui crée chaque jour des postes étranges au parlement qui ne sont même pas prévus. Tous les jours que Dieu fait, on voit atterrir à l’Assemblée nationale de nouvelles têtes à des postes inventés. Que fait un nouveau chef personnel à l’Assemblée alors qu’il y a déjà un Directeur des ressources humaines.

 

La boulimie finira par tuer la bonne gouvernance. Vous êtes informé Excellence monsieur le président. Je n’ai rien inventé.

 

Abdoulaye Niangaly

SOURCE: La Dépêche

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