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FAMA contre Serval/MNLA/MINUSMA : Un jeu trouble

Le Ministre Français des Affaires Étrangères a une fois dit que « le MNLA a marqué quelques points et qu’il faut négocier ». Aussi a-t-il affirmé que « les touaregs sont nos amis ». D’où cette politique de l’autruche du diviser pour régner qui a toujours été le dada de la France, ancienne puissance colonisatrice.

 

French Foreign Minister Laurent Fabius hosts a meeting on Syria.

A regarder de près, après toute analyse, je pense que le Mali ne doit pas signer un accord de défense avec la France les yeux fermés. Nos autorités, nos élus et toutes les forces vives doivent travailler en synergie pour éviter de tomber dans le piège d’une France  à la recherche de débouchés  dans une Union Européenne où la concurrence devient plus farouche de jour en jour. Aussi, les agissements de « cet ami » qui censé venu nous aider, rappelle par ses comportements qu’il tient à l’application de la Loi Française sur l’OCRS (l’Organisation Commune des Régions du Sahel), une Loi N° 57-27 du 10 janvier 1957 toujours en vigueur et jamais abrogée. Aussi, nos esprits éclairés ont compris que c’est pour mettre fin à l’existence d’une Nation qui date des siècles, depuis l’empire du Mali s’étendant sur plus de 05 millions de Km2. D’où au soir de la sortie obligée des FAMA de Kidal sous les regards de la force SERVAL, les citoyens de façon spontanée, se sont retrouvés sur la place de l’Indépendance pour fustiger la manière dont SERVAL et la MINUSMA se comportent au Mali et singulièrement à Kidal. Et ce soir là, notre reporter était présent. Ainsi, les jeunes pour la plupart appuyé par des femmes de  militaires ont réaffirmé que les maliens défendront bec et ongle Kidal et félicitent du coup, le courage du Pm Moussa Mara qui a permis de mettre à nu des pratiques à Kidal. Ce qui n’est pas négociable, c’est Kidal qui est Malien et le demeurera. Cette phrase est devenue litanique chez nos compatriotes toute tendance confondue.  N’est-ce pas qu’au soir du 21 mai dernier, les manifestants ont regretté que ce sont les maliens qui viennent d’être humilié de la sorte au nez et à la barbe des forces françaises et de la MINUSMA ?

 

 

Cette crise du nord Mali faut-il la rappeler, ne date pas d’aujourd’hui. Pour rappel, elle remonte à la période où le pays s’appelait encore le Soudan, période au cours de laquelle, la France a commencé à convoiter le Sahara principalement Tessalit. Donc, pour cet ancien combattant : « C’est la France impérialiste qui veut résoudre ses problèmes avec nos ressources minières du nord, si non l’Azawad n’existait pas ». Pour certains dirigeants français a poursuivi notre interlocuteur, « le Mali leurs appartient. Ce n’est pas seulement pour une histoire de pétrole, il doit y avoir autre chose ». En tout cas, la raison évoquée par les autorités françaises pour combattre le terrorisme, alors que le 21 mai dernier, selon nos informations, le MNLA ne peut pas avoir un tel nombre de combattants et surtout d’armes pour contraindre les FAMA à abandonner Kidal. Une première dans l’histoire de notre Nation. En tout cas, cet état de fait, met à nu les politiques bancales de nos prétendus démocrates qui règnent sur cette brave Nation depuis, plus de 23 ans.   En clair, le MNLA a été aidé par des groupes terroristes et narco trafiquants au vu et au su des français et de la MINUSMA, accusent bien de ressortissants du nord. « Il s’agit d’un néocolonialisme français qui se cache derrière l’Onu pour réaliser un vieux rêve », me confie un fin connaisseur.

 

Si les étapes de la visite du PM à Tombouctou et Gao se sont déroulées dans la ferveur et l’enthousiasme populaire, celle de Kidal a été d’abord perturbée, puis transformée en scène de guerre par le MNLA, appuyé par les groupes terroristes à savoir Aqmi et Ançardine. Après avoir tout tenté pour empêcher la délégation du PM d’atterrir à Kidal, le Mouvement et ses alliés ont attaqué cette délégation au gouvernorat de Kidal, sans que SERVAL et MINUSMA ne lèvent le doigt. Et après ayant compris que leur stratagème a été dévboilé par cetet visite osée du PM, tentent de parler sans convaincre l’opinion nationale accusant le gouvernement d’avoir ouvert les hostilités sans les associer. Bien dit. Les faits les déshonorent et les font passer aux yeux des maliens comme des complices du MNLA, l’enfant chouchou de la France.

 

 

Ces graves incidents suite à ladite visite ont causé 72 heures après, des affrontements entre l’armée malienne et les groupes armés alliés aux terroristes. S’agissant de la déroute  militaire du mercredi 21 mai dernier, il est clair que nos soldats ont été trahis et l’enquête de la Gendarmerie en cours, situera les responsabilités. En tout cas, pour le citoyen malien, les forces internationales (MINUSMA et Serval) qui doivent être des partenaires stratégiques pour la stabilisation du pays et la restauration de sa souveraineté nationale sur l’ensemble de son territoire, jouent un rôle ambigu car si le MNLA est en position de force aujourd’hui, c’est qu’ils bénéficient de complicités et non les moindres. Malgré tout le gouvernement Mara continue à faire preuve de sagesse et de diplomatie.

Albadia Dicko

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Après la sortie forcée des FAMA de Kidal : Les populations se sentent en insécurité et appellent à l’aide du gouvernement

 

« Malgré les événements de 2012, l’occupation des régions nord du Mali, les crimes odieux perpétrés pendant cette crises, les refugiés et déplacés  commençaient à retrouver confiance et rejoignaient petit à petit leurs localités respectives. Mais depuis l’offensive échouée de l’armée malienne du 21 mai dernier, pour mettre à terre et pour toujours, les groupes rebelles, l’inquiétude gagne peu à peu le cœur des habitants du nord Mali ; comme nous le confie cette femme, retournée avec sa famille il y’a moins de quatre mois. Mieux, notre interlocutrice nous confiait que : « J’ai peur, peur que le cauchemar que nous avons fui, ne nous rattrape comme la fois dernière, et que l’on soit obliger de fuir encore et de tout perdre une fois de plus espoir».

SERVAL et MINUSMA se sont trouvé d’autres occupations…

Une inquiétude justifiée d’autant plus que ceux qui devaient être une source de sureté pour ces populations (Serval, MINUSMA), se sont trouvé apparemment d’autres occupations que celle de la sécurité des personnes et de leurs biens. Certains envisagent déjà le départ en disant que : « Les djihadistes ne nous trouverons pas ici cette fois. On ne voit aucune possibilité de rester chez nous sans la sécurité », dit ce chef de famille qui compte partir du nord avec toute sa famille.

Boubacar HAIDARA     

SOURCE: Mali Demain
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