Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Editorial: La France en déclin en Afrique: La souveraineté des États du Sahel et du Tchad, un exemple de résistance à l’impérialisme

Dans un tournant décisif de l’histoire de l’Afrique, le retrait des forces françaises des territoires africains, symbolisé par les récentes décisions des États du Sahel, marque un moment de réaffirmation des souverainetés nationales. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui ont mis fin aux accords militaires avec la France, c’est désormais le Tchad qui, à son tour, annonce une date butoir, le 31 janvier 2025, pour le retrait complet des forces françaises de son sol.

Bamada.net-Le contexte actuel, marqué par une rupture des relations de coopération militaire entre la France et le Tchad, illustre la montée d’un sentiment d’indépendance et de résilience parmi les nations africaines face à une France de plus en plus discréditée sur le continent. Les autorités tchadiennes, sous la direction de leur Premier ministre Allah Maye Halina, ont fermement exigé un respect total du calendrier de retrait, dénonçant une présence militaire française devenue source de mécontentement parmi la population. De plus, la déclaration du Premier ministre appelant à un respect des sacrifices historiques du Tchad, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, souligne un désir légitime de reconnaissance et d’égalité entre les nations.

À Lire Aussi : Sommet Afrique France : Ce que pensent les Bamakois

 

Ce retrait intervient dans un contexte où la France, jadis perçue comme un partenaire incontournable pour nombre de pays africains, voit son influence se réduire de manière significative. La déclaration de rupture des accords de coopération militaire et le début des opérations de retrait des bases militaires françaises, comme celle de Faya-Largeau, montrent que le Tchad s’engage sur un chemin de souveraineté. La base d’Abéché, au nord-est du pays, sera transférée le 11 janvier 2025, tandis que celle de N’Djamena, la capitale, devra être rendue à la fin du mois de janvier, marquant la fin d’une époque de domination néocoloniale.

Les tensions croissantes entre N’Djamena et Paris ne sont pas un hasard. Le discours du président Emmanuel Macron, jugé par le gouvernement tchadien comme une insulte à l’histoire et à l’intelligence des Africains, a exacerbé une situation déjà tendue. Ce discours de la présidence française, perçu comme dévalorisant et condescendant, n’a fait qu’alimenter la volonté du Tchad de se libérer de l’influence coloniale persistante. Les sacrifices historiques du peuple tchadien, notamment dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, méritent, au contraire, d’être salués, et non ignorés ou méprisés par ceux qui, aujourd’hui, prétendent encore détenir une forme de pouvoir sur le continent africain.

Le processus de retrait militaire, déjà entamé depuis décembre 2024, s’organise avec une précision de plus en plus manifeste. Le gouvernement tchadien a mis en place un comité de supervision pour assurer une transition réussie. En dépit de ces développements, la France, fidèle à sa politique de domination en Afrique, a réagi en tentant de déstabiliser le pouvoir tchadien par des moyens indirects, notamment en soutenant des forces terroristes dans la région. Une tentative, hélas, couronnée par l’attentat terroriste ciblant le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, Président du Tchad. Mais au lieu d’effrayer ou de fragiliser les autorités tchadiennes, cette attaque n’a fait que renforcer la détermination de tout un peuple à défendre sa souveraineté face à l’ingérence extérieure.

Aujourd’hui, plus que jamais, il est crucial pour les peuples africains de se tenir unis et solidaires face à cette politique impérialiste. Le Tchad, en mettant en œuvre cette rupture avec la France, incarne un message fort de résistance et de volonté d’autodétermination. Il est impératif que les autres nations du Sahel, déjà unies dans l’Alliance des États du Sahel (AES), unissent leurs forces pour protéger leur souveraineté et garantir l’indépendance de leurs territoires.

Dans cet esprit, je tiens à exprimer mon soutien total aux autorités tchadiennes et à les encourager à rejoindre l’AES. Ensemble, nous pouvons non seulement résister à la politique impérialiste de la France en Afrique, mais aussi créer un bloc solide, capable de prendre des décisions souveraines, orientées vers le bien-être de nos peuples.

À Lire Aussi : Ousmane Sonko sur les relations Afrique France : « Il faut réactualiser les relations, il faut la redémarrer »

 

Nous devons soutenir ces pays du Sahel et du Tchad qui, aujourd’hui, font preuve de courage et d’unité face aux menaces externes. Ces pays montrent la voie vers une Afrique libérée des chaînes du colonialisme moderne, une Afrique prête à prendre son destin en main. La souveraineté de nos États n’a pas de prix, et il est grand temps que la politique impérialiste de la France-Afrique cesse une fois pour toutes.

Vive l’Afrique indépendante et libre! À bas l’ingérence étrangère!

NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.

Fatoumata Bintou Y

Source: Bamada.net

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct