Le Malien a cela de particulier, de toujours penser que telle ou telle chose n’arrivera qu’aux autres. Cela fut le cas lorsque Al Qaïda de Ben Laden a bombardé les deux tours de wall-street-center. Certains avec la volonté ferme que le terrorisme n’est destiné qu’aux autres, se promenaient avec des teeshirts à l’effigie d’Oussama et accolaient des stickers de cet illustre terroriste sur leurs engins.
Même état d’esprit lorsque les Hutu et les Toutsis s’entretuaient au Rwanda et Burundi, les Casamassais réclamaient leur indépendance au Sénégal et plus près de chez nous, le Nord ivoirien était le théâtre des conflits interethniques. A chaque fois, le même discours revenait lors des foras et grands évènements internationaux : « ce type de guerre n’arrivera jamais au Mali ou entre des Maliens ». Cela jusqu’au moment, où ce sont ces mêmes pays qui sont aujourd’hui au chevet du Maliba pour bouter le terrorisme de son territoire et faire concilier les différentes ethnies en conflits dramatiques.
Ce constat est identique par rapport aux questions relatives au climat, au réchauffement climatique et à la préservation de l’environnement.
Dans l’imagerie populaire, cela a été répandu comme une affaire des occidentaux, des pays développés. Dans les medias, les informations sur les sommets et accords sur le changement climatique n’émeuvent personne. Les patrons (spécialistes de la question, experts et membres d’organismes spécialisés) s’évertuent à voyager dans les avions, séjourner dans les grands hôtels et faire des selfies lors des grandes rencontres sur le climat. Aucune communication destinée au changement de comportements des populations. Celles-ci, sans coup férir, contribuent quotidiennement à dégrader leur environnement naturel.
Comme nous sommes en Afrique, cette population estime que lorsqu’on parle de pollueurs, il s’agit des grandes firmes occidentales. Par ce que dans notre culture, ce sont toujours les autres. Même ceux qui maîtrisent la question préfèrent soutirer de grosses sommes d’argent avec le slogan que : « les africains sont les consommateurs des pollueurs ». De ce fait, étant donné que la question de l’environnement fait couler de l’argent, ce secteur est devenu un domaine d’enrichissement. Alors que l’impact le plus grave de la dégradation et la pollution de notre environnement est causé par les humains, riches comme pauvres. Cela émane des vapeurs d’essence, l’utilisation de charbon, la pollution des rivières, l’abattement des arbres pour des bois de cuisine. Tout cela provoque, ce qu’on appelle le réchauffement climatique, le réchauffement planétaire ou le changement climatique mondial. Il est causé par la combustion de quantités massives de produits en carbone comme le charbon. Selon les spécialistes du domaine : « les gaz causés par la combustion sont rejetées dans l’atmosphère et forment une couche épaisse de gaz qui emprisonne la chaleur de la terre et ne la permet pas de s’échapper de l’atmosphère ». Le résultat de cet ‘’effet de serre’’ se répercute sur le climat terrestre et les températures augmentent.
Au lieu d’inviter à des changements de comportements, chez nous on parle de la « colère divine ». Et d’appeler à des prières collectives dans toutes les mosquées pour demander la pluie. En cas d’inondation, on parlera encore de la : « colère divine ».
Comme pour nous mettre face à nos propres défaillances, le bon Dieu a choisi de nous offrir cette année un ‘’Ramadan soleil’’, une chape de plomb durant le mois béni.
Les plus croyants utilisent la serviette mouillée, les riches sous des rafales de clim et les autres trépassent.
La Rédaction
Source: Le Sursaut