Le départ du régime d’IBK fut le début d’une véritable prouesse des FAMa contre le terrorisme. Décisions politiques fortes, achats d’armements adaptés, troupes mises dans les conditions… Tout cela a permis de renverser la tendance et de minimiser les conséquences des attaques. De la posture défense à celle offensive, les attaques contre les camps et les postes ont diminué.

Les autorités, dès leur prise du pouvoir, il faut le rappeler, étaient sur deux fronts à ce sujet : lutte contre le terrorisme, et opposition aux attitudes françaises, sur le terrain, dont les conséquences sont patentes durant les 9 ans de leur présence au Mali.

Elles sont contraintes de quitter le Mali et le soupçon qui pesait sur elles se confirme selon le communiqué du gouvernement qui les accuse d’être un appui considérable en termes de renseignements aux terroristes.

A titre de rappel, les djihadistes avaient exigé le départ de la force Barkhane du Mali.

Cet objectif commun étant atteint, est-il encore nécessaire de continuer la lutte contre le terrorisme ?

Au nord du Mali, les chefs djihadistes les plus connus sont Maliens et le plus influent Iyad a contribué à plusieurs phases d’actions dans le cadre de la paix au nord du Mali. Alors pourquoi ne pas appeler ces djihadistes maliens au tour de la table ?

Ce pari est possible et éviterait aux autorités de déployer trop d’efforts, comme on le constate, uniquement dans ce volet. Cet acte salutaire permettra de recentrer les moyens prévus à cet effet à d’autres secteurs de développement.

Ce qui avait renforcé la présence terroriste au Mali, c’est bien la France. Si elle n’est plus là, le courage politique pourra épargner au pays une longue guerre.

Boubacar Yalkoue

Source: LE PAYS