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Edito : Les partis politiques reprennent du poil de la bête !

Un groupement de partis politiques du Mali, vient d’exiger du gouvernement de transition, un calendrier électoral. Cette exigence découle d’un besoin légitime de sortir de la transition et d’opérer un retour à l’ordre constitutionnel. Rappelons que la transition dure déjà 04 ans et que nous entamons en 2025, la cinquième année. Silencieux sur la fin de la transition, les militaires qui ont pris le pouvoir en 2020 en reversant le président El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita, ont pourtant fait voter dans la loi de finance 2025, une ligne budgétaire allouée à l’organisation des élections sans fixer de période.

A l’occasion de son discours du nouvel an, le président de la transition, n’a, lui-aussi, touché aucun mot en ce qui concerne ces élections. Ce qui semble entretenir le flou autour du sujet et pousse certains partis politiques à sortir de leur silence « forcé ». En effet, ils sont douze partis politiques parmi lesquels on trouve des grands ténors de la scène politique, à exiger des autorités de la transition, un « chronogramme électoral détaillé ». La question que l’on se pose, que feront- ils s’ils ne recevaient pas une réponse appropriée des hommes forts du pays ! Un retour aux agitations politiques qui pourraient venir perturber la tranquillité de la transition ? Les activités à caractères politiques avaient été, un moment, suspendues par les autorités de la transition avant d’être tolérées. Durant cette période, des responsables politiques avaient été arrêtés et enfermés en prison pendant plusieurs mois. Une médiation menée par l’ancien premier Ministre, Ousmane Issoufi Maiga, celui-là qui a conduit le dialogue inter maliens pour la réconciliation, avait permis leur libération. Et la menace de la loi sur la cybercriminalité et la répression systématique de toute voix discordante, ont forcé les acteurs politiques au silence. Aujourd’hui, ils veulent de nouveau donner de la voix. Pour le moment, le gouvernement n’a pas encore réagi à leur exigence. Mais, une chose est sûre, les partis politiques signataires de la déclaration ne lâcheront pas l’affaire.

El Hadj Tièmoko Traoré

 

Source: Le Pouce

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