Selon le plus grand éditorialiste de la place, Saouti Haïdara, directeur de publication du quotidien L’Indépendant, « dans certains milieux de l’opposition politique, on caressait le secret espoir que le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) réuni le 1er décembre à Bretton Woods, déciderait de maintenir la suspension des subsides de l’institution à notre pays. Du coup, celui-ci se trouverait, à brève échéance, en cessation de paiement… Les rues de Bamako et des villes de l’intérieur du pays seraient envahies par des protestataires en colère…Le Mali innoverait aussi dans la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Moyen civilisé et non violent pour opérer l’alternance au pouvoir dans les démocraties avancées… ».
Le maitre Saouti Haïdara a bien vu. Tout le show que l’opposition a fait autour de ce dossier ne visait ni plus ni moins qu’à écourter le mandat d’IBK, à travers une insurrection populaire. Malheureusement pour ses animateurs, le bon Dieu est avec IBK. Le tintamarre démesuré de l’opposition dans le différend qui opposait notre pays au FMI n’a pas donné le résultat escompté : la chute brutale d’IBK.
Il y a eu, certes, des erreurs voire de la mal gouvernance dans l’acquisition de l’aéronef présidentiel et du matériel et équipements militaires. Mais, le pouvoir en place a joué la transparence pour permettre au FMI et au peuple malien d’en savoir davantage avec les audits de la Cour Suprême et du Bureau du Vérificateur Général.
Les faiblesses des textes qui ont permis la magouille ont été corrigées, la justice saisie, les enquêtes déjà commencées. C’est ce qu’on demande aux gouvernants. Il y a eu une remise en cause sur des procédures et une réelle volonté d’aller en avant, d’éviter toutes sortes de magouilles.
La responsabilité est personnelle. La peine l’est également. Aucun père ne répondra des actes de son fils major, comme IBK ne saurait répondre des écarts de gestion d’un ministre ou d’un haut cadre de l’administration. Le rôle d’IBK est que, une fois informé de la situation, il puisse prendre des mesures idoines notamment punitives.
Le dossier actuel est très complexe, avec des versions différentes, des interprétations également divergentes. Il revient alors à la justice de mener toutes les investigations nécessaires pour éclairer la lanterne des uns et des autres et, par conséquent, de procéder aux inculpations pour un jugement qui établirait la vérité avec les condamnations et les acquittements éventuels.
Haro alors sur ceux qui complotaient pour déstabiliser les institutions de la République notamment la première, en essayant d’utiliser, comme un filon, ce contentieux entre le Mali et le FMI ! C’est terminé, la page est tournée, plus jamais ça !
« Le secret espoir que l’opposition caressait » est désormais déçu. Les opposants sont dans leur rôle, en critiquant, en dénonçant, en proposant. Mais pas de propositions farfelues, de déclarations tapageuses, voire incendiaires, à un moment où le peuple retenait son souffle pour suivre les négociations d’Alger.
Bravo au gouvernement ! Félicitations pour Moussa Mara et la dynamique ministre des Finances, qui ont travaillé en intelligence pour éviter au Mali le pire, c’est-à-dire la cessation de paiement, suite au « secret espoir que l’opposition caressait ».
Chahana Takiou
Source: 22 Septembre