Le Républicain : Monsieur le secrétaire général, que pensez-vous de la reprise de financement du FMI et de la Banque Mondiale avec le Mali ?
Djiguiba Kéita : Nous saluons cette reprise de coopération du FMI et de la Banque Mondiale avec le Mali. Nous la saluons d’autant plus que les sanctions infligées à notre pays pénalisaient plus le peuple malien, les ménages, les opérateurs économiques, des pans entiers du secteur privé. Pour des errements d’une gouvernance qui n’avait pas souci des maigres ressources de notre pays, d’une gouvernance qui n’avait pas pris soins de nos ressources, comme un bon père de famille. C’est pourquoi nous avons salué cela et on espère que c’est de bonne augure pour les maliens.
Pensez vous qu’il y aura des sanctions à l’encontre des personnes impliquées?
Nous le pensons, nous le souhaitons, et nous interpellons le président de la République. Il faut absolument que les sanctions soient prises contre les prédateurs de la République. Et c’est une exigence du FMI aussi. Nous savons qu’au mois de mars prochain, le FMI va venir. Nous exhortons le président de la République à prendre des sanctions avant cela pour qu’on ne retombe pas encore dans les sanctions que le FMI va encore infliger à notre peuple.
La société civile malienne se mobilise pour demander le départ des ministres impliqués dans les malversations qu’ont occasionné l’achat de l’avion et de fournitures d’équipements militaires. Qu’en pensez-vous ?
Nous saluons cette mobilisation de la société civile, une société civile qui est trop dormante quand on la compare aux sociétés civiles de la sous région (Burkina Faso, Sénégal, Togo, Bénin). Il faut que la société civile comprenne qu’elle aussi à sa part de responsabilité dans la mauvaise gestion de notre pays. Car si elle ne dénonce pas, elle va être coupable. Qu’elle dénonce la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance de notre pays comme fait le PARENA, comme fait l’opposition.
Moussa S.Diallo
H.B. Fofana
Source: Lerepublicainmali