Trop d’impairs nous le laissent croire, à commencer par la loi d’entente nationale votée le 24 juillet 2019 en catimini par l’Assemblée Nationale. Cette loi accorde une immunité totale à ceux qui se sont retournés contre la main nourricière qui est la nation malienne, soutenus dans ces multiples rébellions par la France, le Suisse, la Mauritanie, l’Espagne et l’Algérie.
Un accord signé le 20 mai 2015 à Bamako dit Accord pour la Paix et la Réconciliation imposée au Président IBK, semble sonner le glas de la République léguée en 1960 par les pères de l’indépendance. C’est la France qui nous dicte désormais, la conduite politique à tenir, car IBK lors de la campagne électorale présidentielle de 2013 avait promis la large autonomie de Kidal à Hollande, concernant Kidal sans en référer au peuple. Notre armée nationale est phagocytée par un accord de défense qui la met sous la coupe réglée des forces françaises installées à Tessalit, cette autre base militaire occupée par la France, comme à Gao, Kidal, Sévaré et Bamako.
Tout se dicte à partir de l’Élysée à Paris que ça soit la loi d’entente nationale, la révision constitutionnelle pour libérer Kidal du giron malien, la signature de l’accord d’Alger.
Voilà qu’un avant-projet de loi pour introduire la justice musulmane dans notre arsenal judiciaire vient de voir le jour sur un ordre de la France encore.
La France a fini d’imposer à IBK la réintégration de 74 000 combattants touareg au sein des forces armées maliennes. Ce nombre exorbitant est cinq fois supérieur à l’effectif de l’armée régulière du Mali. Une tactique voilée afin de faciliter la séparation de Kidal du Mali, même au prix d’une guerre sans merci, entre les deux forces, dont l’une va immédiatement bénéficier de l’aide de la France pour lui assurer la victoire totale dans la zone dite de l’Azawad.
Suite à l’annulation de la 38ème session du comité de suivi de l’accord (CSA) composé de toutes les parties, sur conseil de la France, les rebelles touaregs ont demandé un terrain neutre pour la tenue d’une prochaine session. Cinquante-neuf ans après la déclaration de l’indépendance du Mali et 58 ans après que le Président Modibo KEITA ait chassé les forces coloniales françaises du territoire malien, nous revoilà tombés dans l’escarcelle des colonialistes français par la faute d’un homme qui est tout sauf un patriote voir un homme d’État qui a peur de s’assumer, car l’un ou l’autre, cette qualité d’homme ne cherche que l’intérêt et la volonté du peuple. IBK n’en est pas un !
Pauvre Mali, tu n’es plus libre, ni souverain par la faute d‘un peuple qui semble avoir perdu tous ses ressorts.
Source: Le Carréfour