6 Premiers ministres en 6 ans, trouvez l’erreur ! Le Mali sous le Kankélétigui Ibrahim Boubacar Kéita est loin de sortir de l’ornière. Au contraire, le pays ressemble à un sable mouvant où chaque jour le peuple continue de crier au secours mais son cri trop court, n’est pas entendu. Par finir, il s’en remet au bon Dieu qui ne descendra sans nul doute pas sur terre pour nous sauver.
Les récentes manifestations démocratiques violemment réprimées par les forces de l’ordre, n’étaient, en substance, que l’expression d’une colère généralisée après quasiment 5 ans d’aberrations politiques et de bradage institutionnel ; 5 ans de succession grossière de scandales financiers jamais égalés au Mali ; 5 ans d’omniprésence de la famille présidentielle dans les affaires courantes de l’Etat ; 5 ans de cacophonie et de tintamarre ayant caractérisé l’action publique ; 5 ans de tentatives d’assassinat et de musèlement des leaders d’opinion ; 5 ans d’ambiguïté exaspérante, 5 ans de justice à plusieurs vitesses et de gestion calamiteuse de la crise au nord ; 5 ans d’immobilisme, d’humiliations et de mensonges en tous genres traduisant l’impuissance suicidaire d’un président qui n’avait manifestement aucune vision pour le Mali.
Rien ne va sous votre règne M. le président. Le panier de la ménagère s’appauvrit de jour en jour, l’école est transformée en lieu de dépravation de mœurs, car rien ne s’apprend. Le taux de chômage augmente de jour en jour. La promesse un étudiant, un ordinateur est devenue un leurre. Kidal reste sous le joug des bandits armés. A partir de Ségou, on ne peut plus vaquer paisiblement à ses occupations. Et malgré cette situation chaotique, le président refuse d’admettre l’évidence.
le président, vous devez comprendre que des fois, on fait, consciemment, des paris qu’on croit peu risqués… Et on se plante. Cela peut arriver à tout le monde, y compris aux meilleurs. Mais lorsque c’est un pari fait par le chef de l’Etat, que celui-ci est, du reste, un habitué des paris ratés, la situation dérape rapidement de l’ennui de parcours au pépin politique majeur. En un mot : M. le président, vous aurez cherché à trouver des solutions aux problèmes, mais en réalité, c’est votre limite…
Comprenez le ainsi car il n’y aura pas de miracle, chers Maliens
Sirène