Au Mali, certains cadres s’adonnent à des pratiques honteuses. A regarder notre pays de près aujourd’hui, on a l’impression que tout va bien. Tantôt c’est un fils de président qui danse aux belles mélodies de Nampé Sadio, tantôt, c’est une manifestation pour faire savoir leur appartenance au président IBK. Association de femmes, de jeunes, particuliers, tous ont trouvé comme sport favori de folklore le soutien à IBK.
Pis, la majorité des ministres s’est aussi invitée dans la danse, comme si leur fonction en dépendait. Cette situation a provoqué un vide. C’est pourquoi, rien ne fonctionne plus aujourd’hui dans certains départements ministériels à cause de leur absence totale.
Ce n’est pas que les ministres, certains députés, directeurs nationaux, chefs de service ont oublié leur mission au profit de la campagne. Ces députés censés défendre les intérêts de leurs localités respectives sont passés danseurs publics.
Et pourtant, nul ne devrait se réjouir de la situation actuelle tant elle est critique. Des innocents meurent au su et au vu de tous dans l’indifférence totale. En un temps record, des morts se sont élevés au grade de martyr face à un gouvernement irresponsable.
C’est toute la gouvernance du pays qui doit être revue de fond en comble et rectifiée avant qu’il ne soit trop tard. Quelle est cette fameuse tendance du président à vouloir tout contrôler, tout régenter- les médias publics redevenus caisses de résonance et des privés comprimés dans des contrats léonins qui les privent du pouvoir de critique. Simplement, honte à vous !
Abdourahmane Doucouré
Source: La Sirène