C’est aujourd’hui 8 mars, la journée internationale des femmes. Dans le monde entier, au Mali en particulier, l’occasion est mise à profit pour célébrer la femme.
Les politiques saisissent les tribunes pour dévoiler leurs visions pour la femme. Convergence de vue autour de l’égalité genre, les gouvernants s’investissent pour honorer cette promesse. Raison pour laquelle, les femmes bénéficient de plus d’ouverture de nos jours. Des pays Arabes aux sociétés traditionnelles africaines en passant par d’autres continents, les restrictions se font de moins en moins rares. La femme étudie dans les mêmes conditions que les hommes ; la femme conduit, elle a droit aux mêmes postes de responsabilité que les hommes… Au Mali, la dernière disposition au bénéfice des femmes, c’est le quota de 30% qui leur est réservé lorsqu’il s’agit de listes électorales, de partage de postes…
Cette politique qui s’améliore d’année en année a un regard sélectif. Elle favorise les femmes intellectuelles, du moins celles qui ont eu la chance d’être scolarisées. Ce qui est bon à savoir, la femme qui a le plus besoin d’attention particulière, c’est la femme rurale. Elles sont les plus nombreuses et ces Héroïnes relèvent de multiples défis. Elles s’occupent de la famille, font les travaux champêtres, les foires… en un mot, l’économie rurale repose sur leurs dos.
S’il est question de soutenir, ces braves femmes méritent une attention particulière. Elles ne connaissent pas le 8 mars ou même si elles célèbrent la date c’est de manière naïve car ce sont leurs sœurs instruites qui se servent d’elles.
Cette femme qui est la première à se lever et la dernière à se coucher n’a pas besoin d’être célébrée. Elle veut juste le minimum à travers l’accompagnement de l’Etat en termes de petits projets ruraux.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays-Mali