Avouons le sans ambages, le Mali n’est plus ce havre de paix où il faisait bon à vivre et où les étrangers se bousculaient pour visiter. Mal en pis est la situation, et le retard est énorme pratiquement dans tous les secteurs de développement, au grand désarroi des concitoyens.
La situation de dégradation règne en maîtresse du nord au sud et de l’est à l’ouest. Il y a un marasme généralisé ce dernier temps au Mali. Tous les secteurs de développements sont aux arrêts à cause d’une grève généralisée qui était évitable si volonté politique il a en avait. Il est aujourd’hui difficile de citer un seul secteur qui émerge au Mali. Les projets de développement existants sont en retard et d’autres sont carrément bloqués par incompétence des responsables en charge de la question. Le centre-ville, qui est la vitrine de la collectivité traduit tout le sous-développement qui caractérise le pays. Toute la toile routière qui mène vers les différentes régions est dans un état déplorable. L’axe desservant la première région de Mali, une des plus grandes zones aurifère du pays, Kayes est pratiquement impraticable, ses usagers ne savent plus à quelle autorité se plaindre. Crevasses, cratères et trous béants parsèment la chaussée. Même constat sur la route de Mopti, un axe routier menant vers la commune qui est championne en pêche. La chaussée se trouve dans un état de délabrement très avancé.
Le Mali en ces 72h ressemble à une pirogue sur le fleuve Djoliba, abandonnée par l’équipage. Cette situation doit pousser IBK à revoir le choix de ses hommes qui reste aujourd’hui le seul problème pour une sortie de crise. Il est inadmissible que le premier ministre et ses hommes n’arrivent à désamorcer la grève qui avait été tant parlée. Combien de millions de francs notre maigre caisse va perdre en un si laps de temps. Des têtes doivent tomber, et impérativement…
Abdourahmane Doucouré
Source: La Sirène