On ne va pas tomber dans la galéjade, plutôt dans la comédie comme ‘’Petit Guimba’’. Qui disait, lors d’une soirée, la nuit de la Saint Valentin au Musée national avoir vu de ses propres yeux, les gens de la société ‘’Ozone’’ en train de laver le pont Fadh des deux faces avant de l’accrocher à une corde comme un linge.
Quand la grogne montait, des désœuvrés au compte des GIE étaient mis à la manœuvre avec des balais ‘’Niagaragara’’ pour soulever la poussière sur les voies les plus fréquentées, des ânes bâtés étaient attachés à des charrettes pour transporter et déverser les ordures des privilégiés dans les zones des infortunés.
L’incapacité était criarde et les quelques journées de salubrité financées par des pontes politiques ne faisaient qu’aggraver la situation. Bamako, une ville cuvette entre des collines imposantes était devenue une grosse poubelle entre des montagnes d’ordures. Comme toujours, on se rejetait les responsabilités, personne n’osait mettre la main à la pâte. Balayer devant sa porte constituait pour les Bamakois un effort de trop au profit des élus locaux. Les maires, préoccupés par les spéculations foncières, n’attachaient point d’importance à la question de l’assainissement. Le département de l’Environnement et de l’Assainissement n’était là que pour rendre belle la fête de la ‘’quinzaine de l’environnement’’. Il fallait un leadership fort du pouvoir pour prendre à bras-le-corps la question de l’assainissement de la ville de Bamako. Et cela fut, grâce à l’engagement du Président IBK, qui dès sa visite au Rwanda, a tenu la promesse de faire de Bamako, un autre Kigali en termes de propreté. C’est pourquoi, il faut saluer la sous-traitance de la gestion de l’assainissement de la ville de Bamako par la société marocaine ‘’Ozone-Mali’’. En déplaise à ceux qui estiment que l’enveloppe de 9 milliards FCFA engagée à cet effet serait salée. La santé à un coût, au même titre que l’assainissement.
Montesquieu ne disait-t-il pas ceci ?: « Exhorte-les à la propreté, qui est l’image de la netteté de l’âme ».
Moustapha Diawara