Avec un ministre de l’économie numérique, spécialiste du domaine, l’heure est venue de passer en boucle les casseroles du secteur. Le non-respect du cahier de charges, les faveurs de l’AMARTP et même le dossier de 4ème licence aux mains de Kamissa Camara, ne doivent échapper à la vigilance d’Hamadoun Touré.
La transition malienne a pris forme et les compteurs sont à zéro. Un début de tournant historique, où le gouvernement ne doit être tolérant sur les priorités du moment. Il y a donc matière à moudre au niveau des opérateurs de téléphonie, qui ne sont pas toujours “réglo” dans leurs actions. Il est clair que s’il y avait un ministre à l’heure des sanctions de la CEDEAO, Orange Money n’aura pas été brutal dans l’interruption de ses transactions avec Abidjan.
Si la 4G est enfin au Mali, les acteurs premiers ne sont pas tout à fait complaisants. Les prix excessifs ont fini par irriter la clientèle qui est surprise de voir un forfait internet à peine pris, s’envoler dans les minutes qui suivent. Autant de dérives mercantiles qui n’ont pas laissé indifférents les Maliens qui donnent de la voix à travers les réseaux sociaux.
Avec une association des consommateurs inactive voire invisible, Facebook et Whatapps restent les créneaux de dénonciation. L’heure est venue d’informer sur les tendances du secteur à un moment où TELECEL (3ème operateur) reste en état de grâce car, cette agence étend à peine son réseau.
Le nouveau ministre de tutelle devra remettre sur la table le dossier du 4ème opérateur. Un dossier non des moindres attend Hamadoun Touré.
L’ex-titulaire du département Kamissa Camara avait fait le buzz sur la question aux fins de favoritisme. Bien que la Secrétaire Générale sortante de Koulouba avait affirmé que cette licence n’a pas été octroyée (malgré des conclusions de la Commission technique remises au gouvernement), tout semblait indiquer que l’opérateur algérien Mobilis, était en bonne position au détriment du groupe Bintel/Koira, dirigé par Mr Cessé Komé.
Ce dernier est d’ailleurs le priopriétaire de l’hôtel Sheraton du Mali ainsi que du Radisson Blu, victime de la sinistre attaque terroriste, alors que Sékouba Bambino, le célébrissime artiste guinéen, était dans les murs dudit établissement.
Le hic pour la jeune Kamissa est que le délai de validité des offres était dépassé. Ce qui est censé conduire le gouvernement à déclarer l’appel d’offres infructueux, avant d’initier une nouvelle procédure.
En conclusion , Kamissa Camara a fait une mauvaise diligence de la 4ème licence. Il y a donc du pain sur la planche d’Hamadoun Touré qui occupe le poste, taillé sur mesure car il est du corps des TIC.
La loi nationale Mali-numérique conçue en 2014 sous Mahamadou Camara, est arrivée à terme. Son délai de 5 ans fini, un autre plan est censé voir le jour en plus d’une restitution sur les acquis.
Malgré la présence de la fibre optique, le service internet laisse à désirer. Le service censé mettre fin à cette pagaille où la violation des cahiers de charges reste courante avec une qualité de service toujours critiquée, est l’AMARTP. Structure autonome du département de tutelle, on peut déplorer son indifférence à l’endroit d’Orange et Malitel. Assez de suspicions sur des espèces qui sonnent et trébuchent afin de calmer le jeu et fermer les yeux, pèsent sur ses dirigeants.
Il faudra aussi revoir la cherté des coûts des tarifs dont ceux du Mali sont parmi les plus élevés de la sous-région. Sauf que le coupable en la matière est loin d’être le ministère de l’économie numérique : ça se joue à un autre niveau .
Le suivi des dossiers mentionnés permettra d’en savoir plus. Le ministre Hamadoun Touré est donc averti des défis qui l’attendent !
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Mali
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