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Économie malienne : à Dio Gare, pose de la première pierre d’une usine de cimenterie

Au Mali, le président de la transition a procédé, ce jeudi 02 juin, à la pose de la première pierre de la nouvelle usine de cimenterie Atlas, à Dio Gare, à quelques kilomètres de la ville de Kati, aux environs de Bamako. Un projet porté par deux jeunes hommes d’affaires maliens.

La cérémonie de la pose de la première pierre de la nouvelle cimenterie Atlas, une société exclusivement malienne, à Dio Gare, commune rurale située à trente kilomètres de Bamako, a regroupé toute la communauté locale ainsi que plusieurs autres personnalités.

C’est sous des ovations d’une foule énergique que le colonel Assimi Goïta, président intérimaire, a procédé à la pose de la première brique de cette usine de ciment. Celle-ci contribuera à réduire le taux d’importation du ciment dans le pays.

Selon Assimi Goïta, ce projet rentre dans le cadre de la « vision du gouvernement qui consiste à soutenir toutes les initiatives nationales, surtout celles portées par la jeunesse, [mais aussi] dans le cadre de l’industrialisation de notre pays, qui est une condition sine qua non pour notre indépendance économique ».

Superficie de 14 hectares

La nouvelle cimenterie Atlas est bâtie sur une superficie de 14 hectares à proximité du village de Magnambougou, dans la commune de Dio Gare. L’idée de ce projet d’usine de ciment est conçue par deux jeunes hommes d’affaires du Mali. Ce qui fait de ce nouvel établissement de fabrication de ciment : une entreprise d’emblée malienne et une première dans l’histoire du pays.

« Ce nouveau joyau contribuera à employer directement 100 personnes pendant la phase d’exécution [et] pourra aller jusqu’à 1000 emplois directs dans les prochaines années, estime Papa Oumar Samaké, promoteur de l’Atlas Ciment. Nous produirons 800 000 tonnes de ciment par an. »

Cette usine de ciment est « initiée par la société S & S Industrie, elle est une société de droit malien créé en 2021, avec un capital initial d’un million de francs CFA, parti à cent millions en novembre 2021. La politique visée est de doter le Mali d’une nouvelle cimenterie de dernière génération à Dio Gare. Il s’agit d’une cimenterie à actionnariat 100 % malien », explique Mohamed Ould Mohamed, ministre malien du Commerce et de l’Industrie.

Venir investir au Mali

Aujourd’hui, le déficit du ciment crève les yeux partout au Mali. Le pays est confronté annuellement à ce challenge en manque de tonnes de ciment. Les besoins en ciment sont quasi quotidiens, nonobstant l’existence de deux unités de cimenteries étrangères dans le pays. Surtout en cette période de sanctions sous-régionales contre le Mali. La pénurie de ciment et l’inflation de ses prix sur le marché sont d’actualité.

« J’en suis sûr, convaincu que la réalisation de cette usine permettra de créer des emplois directs au profit de la population, de combler le déficit de ciment sur le marché national. Aussi de booster le secteur économique », a déclaré le colonel Assimi Goïta.

Malgré l’ambition de ce projet, le pays demeure une proie de la difficulté entrepreneuriale, dont une sur dix entreprises parvient à être résiliente dans l’année. Mais, l’actuel chef d’État malien pense que c’est « une question d’audace, de courage et de vision ». Ainsi lance-t-il « un appel à tous les Maliens de l’intérieur et de la diaspora à venir investir au Mali, les rassurant que les autorités de la transition sont prêtes à les accompagner dans le strict respect des intérêts du peuple malien… »

Mohamed Camara

Source: Sahel Tribune
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