« Bien qu’ils soient les moins chers, les opérateurs de transfert de fonds et les opérateurs mobiles rencontrent des difficultés croissantes, les banques fermant leurs comptes pour réduire les risques de non-respect des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et des normes contre le financement du terrorisme ». Ce constat ressort de la dernière note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement publié le 29 octobre 2020. Cette situation touche de plein fouet l’Afrique subsaharienne, une région qui fait partie des plus chères au monde. Ce phénomène handicape le transfert des fonds par les migrants vers leur pays d’origine en cette période de pandémie de covid-19, explique le groupe de la Banque mondiale.
L’institution monétaire internationale plaide en faveur de la situation des migrants confrontés à des difficultés de transferts d’argent en raison de ces mesures évoquées. La banque mondiale indique la possibilité d’allègement temporaire de ces mesures « afin de maintenir ces canaux ouverts, surtout pour les migrants à faible revenu qui envoient de petites sommes d’argent chez eux ». D’ailleurs, l’institution financière mondiale trouve que le « renforcement des réglementations concernant l’argent mobile et des systèmes d’identité » pourrait contribuer à améliorer la transparence des transactions. Ce n’est pas tout, cette note d’information laisse comprendre également que « pour faciliter les transferts numériques, il faut améliorer l’accès aux comptes bancaires des fournisseurs de services mobiles, des personnes à l’origine de l’envoi des fonds et des bénéficiaires ».
Rappelons que dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le groupe de la Banque mondiale « prend des mesures rapides et de grandes envergures en vue d’aider ces pays à renforcer leur action » contre cette pandémie. Il appuie notamment les « interventions de santé publique et à garantir la circulation de fournitures médicales de première nécessité tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois ». Il prévoit de mobiliser jusqu’à 160 milliards de dollars sur une période de 15 mois, allant jusqu’au mois de juin 2021, au profit de plus de 100 pays afin d’aider les populations vulnérables.
F. Togola
Source: Le Pays– Mali