Dans une déclaration pour les élections législatives 2020, en Commune V de Bamako, que la rédaction publiera en séquences, le Porte-parole des candidats de l’Alliance des Ecologistes du Mali (AEMA)- Les Verts, Hamidou A. Diawara, explique les motivations de leur candidature. Acte 1
Alliance des écologistes du Mali, une candidature aux services de l’écologie et du climat
Après plusieurs expériences pratiques au Mali pour la protection de la nature et la promotion de l’agriculture biologique depuis 2013, M. Diawara et ses amis écologistes sont désormais prêt à se lancer dans le grand bain des élections législatives de la communale 5 en faveur du climat et l’écologie. Dans son discours, il demande le soutien de l’ensemble des écologistes, des agro-écologistes et protecteurs de la nature de la commune 5 et celui de tout le Mali.
Faisons le premier pas pour le changement écologique
Le changement climatique est sans aucun doute le problème le plus déterminant de notre époque et nous nous trouvons à un moment charnière. Le monde d’aujourd’hui est confronté à des défis environnementaux interconnectés sans précédent. Si nous ne changeons pas d’urgence, nous risquons de ne pas avoir la chance d’éviter le dérèglement climatique, avec des conséquences désastreuses pour les populations et tous les systèmes naturels qui nous maintiennent.
J’ai parcouru Mali, j’ai visité les villages, les quartiers, j’observe, les paysans, les éleveurs, les pécheurs, les femmes, les jeunes et je l’ai vu changer beaucoup de choses. J’ai sillonné ses beautés, j’ai partagé ses bonheurs et joie de vivre. En même temps, j’ai mesuré l’aggravation simultanée des inégalités sociales et la destruction de la nature.
Au Mali, particulièrement dans nos communes, les conditions de vie se dégradent. Les difficultés s’accumulent. La précarité devient un sentiment prégnant. C’est pour beaucoup de nos citoyens la peur et la colère quotidienne du chômage, du déclassement, de l’exclusion, c’est l’angoisse des factures et des fins de mois difficiles, le piège de l’endettement, le stress de la compétition, le mal être récurrent, la perte des repères, la dissolution du lien collectif et des solidarités. Un manque de repère pour la jeunesse obligé le plus souvent de suivre un messie pour bénéficier d’un soutien, des promesses d’emplois oubliant du coup ses propres compétences, sa force, sa vitalité. Que c’est révoltant ! Il faut restaurer la dignité de la jeunesse malienne. C’est mon combat.
Au Mali, force est de constater l’’effondrement de la biodiversité, la menace de la désertification, la contamination du fleuve Niger par des produits phytosanitaires et pesticides toxiques, la pollution de l’air, le manque d’hygiène dans nos cadre et espaces, le manque de réseaux de collecteurs d’égouts; des engrais chimiques et pesticides qui dictent leurs lois, qui polluent sol eau et air, et qui anéantissent la santé de nos paysans et celui de la population ; la menace de la disparition progressive du fleuve Niger (ensablement), notre seul source d’approvisionnement en eau potable. Sans passer inaperçus le changement et dérèglement climatique avec perturbations des saisons pluvieuses, les inondations, les canicules entrainant le taux de décès le plus élevé pendant toute l’année, des vents extrêmement violent.
Oui il faut le dire, nous manquons de courage pour planter les arbres et les entretenir, reboiser nos villes, nos quartiers, nos villages. En lieu et place de cela, nous préférons couper davantage les arbres pour construire nos maisons, fabriquer des meubles ou faire du charbon, sans aucune alternative. Raison pour la quelle nous proposons à chaque nouveau-né de planter en leurs noms un arbre, symboliquement.
L’humanité est devenue la proie d’une épidémie de crises qui accable le plus grand nombre. Les équilibres sociaux chancellent, ceux du climat et du vivant s’effondrent. Les hommes et les femmes de ce temps sont désemparés. Ils craignent pour leur emploi, leur sécurité, leur environnement, leur santé et l’avenir de leurs enfants. La marche triomphante du progrès prend les allures d’un immense malentendu.
Icimali