La reprise des cours a été effective ce lundi dans les établissements privés secondaires et professionnels de la capitale. L’association des promoteurs des écoles privées agrées du Mali a décidé d’observer une trêve d’un mois. Objectif : donner une chance au dialogue avec les autorités en charge de l’éducation. Les élèves se réjouissent de cette reprise. Cependant des enseignants s’inquiètent quant à l’exécution correcte du programme.
Il était 10h à notre arrivée au lycée « Avenir » situé au quartier Hippodrome. La terminale science économique était en plein cours d’anglais. Sur place des élèves n’ont pas caché leur satisfaction suite à la reprise des cours.
« Je suis très heureuse. On ne peut pas rattraper les cours perdus mais nous devrions prendre courage », s’exclame cette lycéenne. Alors qu’un autre affirme avec enthousiasme « Ce lundi matin on nous a informés qu’on a repris les cours. On est content et satisfait ».
Et cette autre de déplorer « Ça nous a mis un peu en retard parce qu’après 3 semaines, on avait tant de choses à faire. Comme les devoirs surveillés ».
Seydou Diarra professeur d’histoire et Géographie au lycée « Avenir ». Il affirme que « sans un plan de rattrape, il est impossible d’épuiser le programme ». Pour lui, ces trois semaines de grève impacteront les élèves.
« Il est impossible de rattraper ces heures perdues. Quand on regarde de volume horaire de ces semaines, il est difficile de les rattraper. Il faut prévoir des cours de rattrapage pour se mettre au même niveau que les autres », prévient-il.
Les élèves invitent le gouvernement à trouver une solution afin d’éviter une autre grève pendant le reste de l’année scolaire 2023-2024.
Un ouf de soulagement pour les parents d’élèves
Les parents d’élèves de ces établissements accueillent cette reprise avec beaucoup de joie et de satisfaction. Cependant, ils invitent les autorités ainsi que les promoteurs d’écoles à privilégier le dialogue afin de trouver une solution avant la fin de cette trêve d’un mois. Ils leur demandent aussi d’envisager les solutions idoines pour rattraper le temps perdu.
Daouda Sacko, vice-secrétaire général de l’Association des Parents d’Élèves du Mali
Studio Tamani