La marche a regroupé les chefs de fractions, les leaders d’opinions, les chefs de quartiers, les associations des mères ; le comité de gestion scolaire, les associations des parents d’élèves (APE), les comités de gestion scolaire, les associations et organisations féminines, les jeunes « tous au sein d’une société civile frustrée ».
Les marcheurs disent être préoccupés par l’avenir incertain de leurs enfants auxquels les portes des classes sont fermées depuis sept longues années. « Nous voulons l’éducation de nos enfants », scandaient les marcheurs. En clair, les enfants et leurs parents dénoncent l’absence des enseignants dans les écoles. « Quelle que soit les conditions du pays, l’école ne doit s’arrêter pas », a fustigé un responsable de l’association Mousnate. La marche a été sanctionnée par la remise d’une déclaration au gouverneur de Kidal et aux partenaires de l’éducation.
Dans leur déclaration, la société civile à travers l’association déplore l’indifférence des autorités face à leurs « doléances plusieurs fois réitérées mais restées sans suite, notamment : le déploiement d’enseignants professionnels motivés, une prise en charge régulière des cantines scolaires, l’ouverture d’une université à Tombouctou ou à Gao pour orienter éventuellement nos enfants ». Ils exigent également « l’introduction de l’arabe et de la langue Tamasheq dans les programmes officiels, l’ouverture d’une antenne de recherche sur la langue tamasheq à Kidal, l’introduction de la monographie dans les programmes officiels. Ils ont en outre rappelé aux autorités « centrales » maliennes, l’obligation morale qu’elles ont de créer les conditions idoines pour un accès sans discrimination à l’éducation. L’association exige des autorités dans les meilleurs délais, une réponse à leurs préoccupations tant légitimes que justifiées.
M.S
Arc-en-Ciel