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Ebola: le FMI prêt à débloquer plus de fonds

La Guinée, particulièrement touchée par l’épidémie, pourrait être davantage financée par le Fonds monétaire

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Le Fonds monétaire international (FMI) a modifié temporairement ses règles pour permettre au Sierra Leone, à la Guinée et au Libéria – les trois pays les plus frappés par le virus Ebola – d’emprunter plus d’argent et d’atteindre des déficits plus élevés afin de lutter contre l’épidémie.

“Je crois que toute notre énergie doit se concentrer à essayer de contenir la maladie en premier lieu… et d’aider ces pays à faire face, ce qui est la raison pour laquelle le FMI a débloqué 130 millions de dollars pour ces trois pays”, a déclaré à Al-Arabiya Christine Lagarde, le directrice générale du FMI, vendredi.

Elle a souligné l’impact négatif que la mesure aura sur les Etats africains. “Il ne fait aucun doute que cela réduira la croissance dans ces trois pays, et entravera leur développement, le prêt provoquera un déclin économique”, a alerté Mme Lagarde.

Le Fonds monétaire international (FMI) est en effet “prêt à faire plus si nécessaire” pour la Guinée, l’un des trois pays africains les plus affectés par l’épidémie d’Ebola, a affirmé sa directrice.

Le FMI a “déjà fourni 41 millions de dollars à la Guinée” dans le cadre d’un plan d’urgence, “nous sommes prêts à faire plus si nécessaire”, a déclaré Mme Lagarde dans un communiqué après une réunion avec le président Alpha Condé.

«Au-delà de la perte de vies et de la dislocation sociale», le virus Ebola «menace d’inverser les progrès réalisés par ces pays au cours des dernières années dans le développement économique et la réduction de la pauvreté», précise-t-elle.

L’épidémie de fièvre hémorragique partie de Guinée en décembre 2013 a fait à ce jour 4.033 morts dont 778 en Guinée où 1.350 cas ont été déclarés, selon le dernier bilan publié vendredi à Genève par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’organisation Médecins sans frontières a par ailleurs alerté jeudi que la récente «flambée» des cas en Guinée, y compris dans la capitale, plaçait son centre de traitement d’Ebola à Conakry dans une situation proche de la «saturation».

Le FMI avait débloqué en urgence 130 millions de dollars (102,5 millions d’euros) le 26 septembre en faveur des gouvernements des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest par l’épidémie d’Ebola.

Cette aide d’urgence du FMI s’était répartie entre la Guinée à hauteur de 41 millions de dollars, le Liberia (49 millions de dollars) et la Sierra Leone (40 millions de dollars).

Elle s’était ajoutée aux programmes d’assistance du Fonds dans ces trois pays afin de couvrir partiellement les «trous» budgétaires creusés par les conséquences du virus et estimés à 100 millions de dollars pour chacun d’entre eux.

Les grands argentiers du globe, les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, réunis jusqu’à vendredi à Washington, sont tombés d’accord pour intensifier la mobilisation contre l’épidémie d’Ebola et éviter que ses ravages humains et économiques ne s’étendent en Afrique.

La fièvre hémorragique Ebola a fait 4.033 morts sur 7.399 cas enregistrés dans 7 pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis), selon le dernier bilan de l’OMS, arrêté au 8 octobre.

L’annonce de cette forte hausse du nombre de morts survient alors que l’ONU a affirmé que les promesses d’aides internationale ont chuté bien en deçà des 800 millions d’euros nécessaires pour lutter contre la progression de l’épidémie.

(avec AFP)

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