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Ebola : la Guinée est à nouveau en «situation d’épidémie» avec 7 cas confirmés, dont 3 décès

l’OMS va déployer «rapidement» des capacités pour aider le pays, touché cinq ans après la fin de la précédente épidémie.

La Guinée est à nouveau en «situation d’épidémie» à la fièvre hémorragique Ebola, cinq ans après la fin de la précédente épidémie, après la confirmation de sept cas, dont trois mortels, apparus dans le sud-est du pays, a indiqué dimanche le patron de l’agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keïta.

«Ce matin très tôt, le laboratoire de Conakry a confirmé la présence du virus Ebola», a déclaré le Dr Keïta à l’issue d’une réunion d’urgence à Conakry. Il s’agit de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l’Ouest, d’où était partie la pire épidémie de l’histoire du virus, qui avait fait plus de 11.300 morts entre 2013 et 2016. Le ministre de la Santé, Rémy Lamah, avait évoqué samedi soir un bilan de quatre morts.

Situation différente de 2014

L’organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé son aide, dont des doses de vaccins, pour appuyer le pays d’où était partie en 2013 la pire épidémie d’Ebola.

«Nous allons déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience», a déclaré devant la presse le représentant à Conakry de l’agence de l’ONU, à l’issue d’une réunion avec les autorités sanitaires guinéennes.

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint 10 pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant plus de 11.300 morts pour quelque 28.600 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

Depuis, ce virus, pour lequel il existe deux vaccins expérimentaux mais aucun traitement curatif, a semé plusieurs fois la terreur en Afrique. «La situation par rapport à 2014 est très différente, puisqu’à l’époque, on avait mis 3,5 mois pour le diagnostic alors que cette fois-ci on a mis moins de deux semaines», a-t-il relevé. «Sans compter que le vaccin aussi existe et est à portée de main à Genève».

«L’arsenal est aujourd’hui plus étendu et nous devons en tirer profit pour pouvoir circonscrire cette situation le plus rapidement possible. L’OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant (de vaccins), pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte», a ajouté le représentant de l’agence de l’ONU à Conakry.

Par Le Figaro avec AFP

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